Il n’y a pas de bonnes et de mauvaises images

réflexion sur la relation texte-image qui bien sà»r résonne avec la recherche actuelle que nous avons collectivement pour l’évolution de remue.net :

c’est àlire dans le bloc Philippe de Jonckheere de ce jour

alors que j’avais moi-même des réflexions similaires, mais sans doute de l’autre bord de la perception

àlire aussi : Laetitia Bianchi, Une image est un texte est une image (R de Réel) avec de nombreux liens vers quelques textes de fond

début du texte de Philippe de Jonckheere :

L’image a toujours été considérée comme l’illustration du texte, elle illustre donc, c’est-à-dire que l’on attend systématiquement d’elle qu’elle souligne ou confirme le propos du texte. Ce qui est inutile, un texte s’il est bien écrit se passe très bien de l’image d’illustration. Pourtant même aux meilleurs textes on voudra souvent apposer une image. Il existe sà»rement des textes que l’on ne peut pas illustrer. Que l’on pense aux romans de Maurice Blanchot, L’arrêt de mort, Celui qui ne m’accompagnait pas, Au moment voulu ou Thomas l’Obscur sont des textes terriblement abstraits. Le lecteur lit la première page, la première phrase, puis tourne la page et le voilàembarqué dans des terrains incertains de l’abstraction, de ce qui n’est pas figuré, en soi ce qui appartient au poétique. Alors quelle image pour de tels textes ? [...]

Qu’est-ce qui fait qu’une image est disante ? Sans doute est-il possible de répondre davantage àcette question plutôt qu’àcelle des bonnes ou des mauvaises images. Làaussi la question de l’à-propos revient et demande de différencier l’image disante de celle qui n’est qu’illustration.[...]

22 janvier 2005
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