Jérémy Liron | Sinuer
Des notes s’écrivent au quotidien. Parce que vivre ne laisse pas indifférent. Parce qu’il y a en nous cette vieille pulsion qui travaille à éclairer ce monde qui se reflète en nous par des cheminements de phrases et qui se prend au jeu de la matière. Parce que d’abord on voit mal. Que dans les buissons des choses semblent nous retourner des regards. Qu’il faut dégrossir la situation. Qu’il faut le dire. Parce que l’on ne saurait ne rien faire de l’inquiétude, des désirs, des mouvements mal dicibles que provoquent la traversée d’une ville le soir, le remuement des branches dans la lumière, la vue d’un tableau, le souvenir d’une image, la texture d’un silence. Parce que ce n’est jamais tout à fait ça.
Après il s’agit de puiser dans ces feuillets épars. Mais tout ne sera pas porté à la surface.