Leonard Cohen | Chantons encore une chanson les gars
Ah, ses ongles, ils sont fendus
Ses navires, ils ont tous pris feu
L’adorable fille du prêteur sur gages
Ah, le désir, le désir la dévore
Elle l’épie à travers les vitres
Du magasin de son vicieux de père
Elle le hèle avec un micro
Qu’un pauvre chanteur comme moi a été forcé de lui laisser
Elle le tente avec une clarinette
Elle remue une dague nazie sous son nez
Elle le trouve allongé par terre, immobile
Elle veut être sa femme
Il dit oui je vais sûrement aller me coucher
Mais sois gentille, laisse, laisse le futur, laisse-le ouvert
Il se tient là où c’est raide
Ah, je pense qu’il croit qu’il est le tout premier
Sa main repose maintenant sur sa ceinture en cuir
Comme s’il s’agissait de la roue d’un grand paquebot
Et elle apprendra à se toucher tellement bien
Alors que toutes les voiles brûleront comme du papier
Et il a allumé la chaîne de son fameux cigarillo
Jamais, jamais ils n’atteindront la lune
Au moins pas celle dont ils rêvent
Ses débris flottent en haute mer (regardez par là-bas mes amis)
Et il n’y a aucun survivant
Mais laissons ces amants se demander
Pourquoi ils ne peuvent pas s’appartenir
Et chantons encore une chanson les gars
Celle-ci a mal vieilli elle est amère
La la la, la la la, la la la la la...
(Traduction : Sabine Huynh,
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