Ravel sur le port

(La souris peine à déchiffrer la plaque.)

La maison natale (pierres blanches) de Maurice Ravel se dresse toujours là, fière, droite, non défigurée, même si l ‘on y déjeune parfois ou l’on y pratique la location de bicyclettes (on n’a pas attendu le « Vélib » parisien pour s’y mettre).

Au détour d’une rue, un nom célèbre apparaît ainsi dans la ville, sans prévenir, c’est une trace, un signe, et cela représente comme un ancrage dans la mémoire. Un musicien a suscité la résonance chez un écrivain et celle-ci est devenue lisible.

Le livre de Jean Echenoz
est de nouveau propulsé par les vagues, ce 13 juillet, image de baignoire immense confondue avec l’horizon maritime. Marcel Schwob
n’est pas loin.

Ravel a inscrit ses pas portés ici, et la gare de Ciboure (Pyrénées atlantiques)
est demeurée intacte, comme le compositeur l’a connue et empruntée.
Seule la pendule ne s’est pas essouflée.

Le port ne pouvait que laisser l’invention du compositeur imposer ses accords (Saint-Jean-de-Luz et la maison Louis XIV sont à deux pas) : la mer est évidemment aussi, à sa façon, un boléro.

22 juillet 2007
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