Soren Ulrik Thomsen | Vivant
l’eau de pluie coule
le long de mon bras
je suis vivant
le téléphone sonne
le combiné est froid dans la main
je suis vivant
je pleure
pose ma main
sur mon cou
je suis vivant
le portail claque
les autos murmurent derrière le mur
je suis vivant
Mes vêtements sont crasseux
l’eau bout
je suis vivant
me languis de ta voix
absente
me cogne à la table
je suis vivant
me souviens du parfum
le vent à la gare du port
je suis vivant
(....)
Soren Ulrik Thomsen dans Les Arbres ne rêvent sans doute pas de moi, traduit du danois par Pierre Grouix, éd. Cheyne.
©photofabienneswiatly