en soutien à l'enseignant de français d'Abbeville soumis à garde-à-vue et perquisition à son domicile pour avoir fait travailler une classe de troisième sur le Grand Cahier d'Agota Kristof
retour page Soutien à l'enseignant d'Abbeville...
ci-dessous, dans l'ordre des arrivées des messages : réactions d'éditeurs - d'écrivains - intervention de Dominique Viart (Lille 3) - une enseignante de St-Malo - en appui : un texte de Leslie Kaplan sur littérature et jugement moral - soutiens d'écrivains - intervention de Jean-Marie Barnaud - une enseignante de Sarcelles - article dans Le Temps (Genève) avec réaction d'Agota Kristof - intervention sur le fond par Bertrand Leclair (La Quinzaine Littéraire)... intervention d'Evelyne Sinassamy (revue Lendemains), avec paroles d'Agota Kristof sur le même problème... en 1994 - intervention de Martine Laval (Télérama) et, depuis la Suisse, de l'écrivain et philosophe Jean Romain - soutien de Micheline et Lucien Attoun (Théâtre Ouvert)... Je vais me faire mal voir mais bon, allons-y.... : une approche différente, celle de Michel Séonnet et déjà ceux qui lui répondent... par exemple Chantal Anglade (Sarcelles) par : "Il y a bien blessure..." Arnaud Morel, enseignant en maternelle... ajouts janvier : Christian Raseta enfin, liens vers le dossier du Courrier Picard : interview de Claude Cherki(pdg du Seuil) et les points de vue du recteur ("rien à déclarer"... hallucinant - à lire obligatoirement : quel soutien pour l'enseignant de la part de sa hiérarchie directe dans l'éducation nationale? et une révélation : tout ça c'est parce qu'il s'agit d'un "jeune" enseignant (le mot revient plusieurs fois), et donc "maladroit" : voilà enfin un recteur qui ose déclarer que les IUFM n'ont pas mission de former les enseignants à l'utilisation de la littérature contemporaine... il faut dire que ça n'a pas l'air d'être sa préoccupation essentielle, et qu'il n'avait jamais entendu parler d'Agota Kristof et déclarations du procureur, sans surprise... |
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des écrivains disent leur soutien
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Coït et culture
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Pennac aussi en garde-à-vue ?
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Pornographique Agota Kristof ? par Lisbeth Koutchoumoff
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La bêtise Elle aime à juger. Matelassée dans ses certitudes, l'aile du
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À propos de la bavure policière d'Abbeville par Jean Romain
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voilà ce que j'aimerais dire à l'enseignant d'Abbeville : des parents aussi vous soutiennent ! (nous ne dormons pas tous, pas encore) qu'elle est choquante cette façon de vous attaquer, quelle sournoiserie : le bourrichon monté, sans réfléchir on crie au loup, chaque petite voix veule grossissant le cri, mais avec tant de faiblesse qu'on en appelle à la Force et tout ceci sans dialogue préalable, sans échange ni écoute, en évitant commodément l'autre, en l'occurence celui qui enseigne... quel exemple ! nos pauvres gosses mériteraient mieux, pour qui s'appuyer sur le trépied plus ou moins bancal école/famille/société n'est déjà pas si facile et la littérature ? ces faits lamentables nous rappellent que pour ceux qui la font, il y encore du travail... dans le même ordre d'idées, je n'en reviens pas qu'on ait pu interdire "La nouvelle pornographie" dans un lycée ; mais la lecture du titre a dû suffire aux censeurs... ces accès d'humaine bêtise font bien plus de mal que n'importe lequel des textes mis en cause (et d'ailleurs, pourquoi ne pas faire confiance aux profs quand il s'agit de les présenter aux ados ?) donc pour commencer : solidarité parents-profs ! la prof de français de ma fille je l'aime bien ; on se parle, on s'échange les livres d'Annie Saumont (pas interdite, elle, encore ?) Patrice Lucotte (Saint-Dié - Jura) Salut aux "collègues d'Abbeville" Tout enseignant de lettres a été confronté un jour ou l'autre à l'obscurantisme latent... L'on m'a dit, des parents se sont plaints et ont affirmer que Duras "ce n'est pas de la littérature" à propos de _l'Amant_... que Bilal et son _Sommeil du monstre_ "c'est trop violent etpornographique" (la violence présente ici mérite tellement qu'on en parle : acte civique!), que la science fiction "n'a pas à être étudiée en collège", que je me "croyais intelligent en faisant du sous Prévert ou du sous Queneau" en proposant un travail d'écriture à partir des _exercices de style_... Mais on ne m'a rien dit quand j'ai travaillé _Emma Bovary_, _Thérèse Philosophe_ (l'incipit) ou _Les Confessions_.... Alors, même en lycée privé, la littérature a quand même sa place, mais attention, selon des parents seulement si elle appartient aux siècles passés... Ph. Misandeau
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