Le café, il faut se le préparer soi-même

Le café, pour le connaisseur que je suis, il faut se le préparer soi-même et ne pas se le faire servir. Car celui qui nous l’apporte y ajoute ses paroles et le café du matin ne supporte pas le moindre mot. Il est aube vierge et silencieuse. L’aube - mon aube - est étrangère àla moindre parole. L’odeur du café boit le moindre des bruits, fà»t-ce un simple bonjour, et se gâte.

Mahmoud Darwich, Une mémoire pour l’oubli

15 avril 2012
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