47 ou les voix oubliées de l’histoire

De l’Algérie àMadagascar, donner voix aux oubliés de l’histoire

Je suis parti avec les tracts.
Je les ai enterrés dans la rivière.
J’ai tracé sur le sable un plan…
Un plan de manifestation future.

  La voix est celle du jeune Lakhdar dans Nedjma de Kateb Yacine, écrit après le soulèvement de Sétif, Algérie, le 8 mai 1945, et le massacre qui s’en suivit.

  Deux ans plus tard :

Ton désespoir, voilàlongtemps le cauchemar de mes épreuves.
Mais je n’en fis rien paraître
aux envoyés de la mort, aux messagers de la torture
et de la nuit.

  La voix est celle de Jacques Rabemananjara qui écrit Antidote dans la prison civile d’Antananarivo, Madagascar, en mai 1947, après l’insurrection et les fusillés de Moramanga.

Silence sur 47

  Ce dossier réalisé grâce àRaharimanana et àThierry Bedard rassemble les éléments littéraires et historiques qui ont abouti àcette situation paradoxale : un texte de théâtre créé àAntananarivo, représenté de nombreuses fois en France, ensuite interdit dans les centres culturels français de l’océan Indien.

  Et maintenant : ici, aujourd’hui, qu’oublie-t-on d’entendre ?

Raharimanana, 47, théâtre, débat et censure

Dossier : 47 ou les voix oubliées de l’histoire.

Silence sur 47, par Raharimanana
rano, rano

Texte paru dans la revue Frictions pour accompagner la création de 47.

Madagascar, 1947 , de Raharimanana

Paru aux éditions Vents d’ailleurs/Tsipika.

Que s’est-il passé réellement ?, par Lucile Rabearimanana

Note historique.