C’est quoi une conclusion ?
Je leur propose de partir d’un conte végétal, vu le lieu ou nous sommes et mes préoccupations actuelles : Jack et le haricot magique. Ils connaissent tous.
Un jeune garçon pauvre qui inverse son destin grâce à une plante magique le menant à la richesse.
Mais cette richesse s’acquiert dans l’angoisse : parce qu’elle appartient à un ogre vivant au ciel, (et peut-être aussi parce qu’elle fait l’objet d’un vol).
Étonnant conte où ça n’est pas Dieu dans les nuages, et où l’on peut voler impunément si ce qu’on vole appartient aux méchants.
À Jack, il faut trois séjours au ciel pour s’enrichir définitivement.
Je propose aux enfants de récrire Jack en passant du vertical (le haricot, l’ogre) à l’horizontal : une plante traçante et une raie manta, par exemple.
Ils sont en groupes de quatre : toi tu feras le premier voyage, toi le deuxième, toi le troisième, et toi, la conclusion.
Au travail. En chuchotant, parce que nous partageons l’espace de la médiathèque avec une classe de dessin naturaliste, dont le professeur est très sévère.
Une petite fille demande avec gravité : « C’est quoi, une conclusion ? »
La question me semble si vaste que le sol s’ouvre sous mes pieds. Trajet inverse de Jack sur son haricot.