Un filet à papillons

Une brève qui lance l’une des pratiques de mon blog : attraper des choses vues au vol comme avec le filet à papillons de Théodore Monod.


Voilà un mois que je réside à la Médiathèque du Jardin des Plantes, et je me mets tout juste à produire pour Remue. À bien y réfléchir, j’ai quand même mis de côté très tôt un certain nombre de petits textes et autres documents - fragments, choses vues, notes de lecture, enregistrements furtifs, photos – qui pourraient bien devenir une matière parallèle au texte long et continu que j’écris ici. Une anecdote pilote :

Mi-janvier, en entrant dans la médiathèque par le côté jardin (il y en a un autre, le côté rue Geoffroy Saint-Hilaire, puisqu’elle est traversante), je vois l’une des bibliothécaires décharger une caisse jaune d’un coffre de camionnette et se diriger vers les couloirs. Un long manche dépasse de cette caisse, pas très habituel, ces caisses servent généralement à transporter des livres, et les livres n’ont pas de manche. Je rattrape la bibliothécaire et constate qu’au bout du manche, il y a un filet : c’est une sorte d’épuisette. La bibliothécaire a appelé l’ascenseur.
« Tu vas pêcher dans le bureau de Christine ? »
Elle rit par politesse.
« Je n’oserais pas, c’est le filet à papillon de Théodore Monod. »

J’espère que cet espace sur Remue me servira - entre autres - de filet à papillon.

2 février 2011
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