Claude Riehl
Claude Riehl vient brutalement de nous quitter ; nous saluons la mémoire du traducteur d’Arno Schmidt
Le journal Libération, sous la plume de Jean-Didier Wagneur, nous apprend le décès brutal de Claude Riehl.
Celui-ci avait reçu en 2005 le prix Gérard de Nerval de la SGDL pour l’ensemble de son oeuvre à l’occasion sa traduction de On a marché sur la Lande . Avec ce titre on voit bien aussi que le traducteur se fait recréateur. Et quel ! Voir , mais aussi la postface de ce livre, dédiée, et ce n’est pas un hasard à Julian Rios, qui évoque cette rencontre improbable de Joyce et de Hergé.
Les montpelliérains avaient pu le rencontrer en avril dernier, ainsi que nous l’indique le site de la librairie Sauramps, dans le cadre des rencontres "Microsillons".
Nous partageons la tristesse des proches de Claude Riehl, des éditions Tristram et de tous les lecteurs passionnés d’Arno Schmidt auquel les traductions de Claude Riehl donnent tout son relief. [1]
On retrouvera Claude Riehl, traducteur d’Arno Schmidt dans le dossier « Arno Schmidt » que la revue Il particolare [2] fera paraître très bientôt (mars 2006).
[1] Recensant TINA OU DE L’IMMORTALITÉ, d’Arno Schmidt (traduit de l’allemand par Claude Riehl et suivi d’un essai biographique : « Arno à tombeau ouvert » par C. Riehl, éd. Tristram, 122 p., 11,43€) Pierre Deshusses écrivait :
Grâce à l’infatigable travail et la passion d’un traducteur, Claude Riehl, qui a traduit pas moins de huit livres en dix ans, les écrits d’Arno Schmidt deviennent enfin accessibles en français de façon continue. [...]
Avec beaucoup d’humour et de science, Claude Riehl commet une biographie qui est la bienvenue pour nous guider dans le labyrinthe d’une oeuvre affolante d’érudition et de jubilation où se marient rage et rêverie, microréalisme et invention .
Le Monde, édition du 13.07.01
[2] Il Particolare 1, rue de Lorraine 13008 Marseille.