Raymond Gurême
© Jean-Baptiste Pellerin
La vie de Raymond Gurême est un roman. Il est adolescent quand sa famille, qui exploite un cirque et un cinéma ambulant, est assignée à résidence, puis internée à Linas-Montlhéry dès l’ouverture du camp, le 27 novembre 1940. Il s’en échappe une première fois, avec son frère, en juillet 1941. Ils sont repris et ramenés au camp. Raymond Gurême se sauve une deuxième fois, en octobre 1941. On le retrouve dans une maison de redressement pour mineurs, sise au sein de l’hôpital d’Angers. Il y détourne, au profit du maquis, un camion de ravitaillement, ce qui lui vaut d’être déporté dans un camp de travail en Allemagne, jouxte Francfort. Il s’en évade grâce au chauffeur français d’un train de marchandises qui livre des céréales en Allemagne. S’ensuit, en France, une vie de cavale, avant que Raymond Gurême rejoigne les rangs de la Résistance. Il a dix-neuf ans lors de la Libération de Paris. Il retrouvera ses parents en 1952 en Belgique, après onze années sans aucune nouvelle d’eux.
Raymond Gurême s’entretient avec François Lacroix, qui appartient au collectif pour la commémoration de l’internement des Tsiganes et Gens du voyage au camp de Linas-Montlhéry, en présence de M. Eric Brossard, professeur attaché au mRn, et de Xavier Bazot.
On peut lire Interdit aux nomades, le témoignage de Raymond Gurême écrit par Isabelle Ligner (Calmann-Lévy, 2011) et visiter le site mémoires tsiganes.
Cet enregistrement a été effectué grâce à une bourse de création Brouillon d’un rêve de la Scam.
Xavier Bazot.