Daniel Pozner | Sorne sur cambrouze
Daniel Pozner a publié Pft ! aux éditions Le Quartanier en 2009.
Dans la revue remue.net, lire Une vie de Samuel Beckett.
Sur Poezibao, lire Pardon this disruption et une bio-bibliographie.
« Sorne sur cambrouze » est extrait d’un texte en cours.
Et comme des fourmis, les quotidiennes avancent, toujours les dents de papier froissé, mais comme des, tombent, sèches, emportées par le vent mais sans une note de lyre, sans flaque. Rajuste ton masque, débris ! File, j’ai les bras pris.
Et Rosa les cils poussent.
Quelle idée de noter un prénom. Choix ? Drôle de mix. Une personne. Et qui happe qui ?
La nuit je sais sera bulle. Les yeux lestés. Râpe jusqu’aux rotules. Lèvres à la renverse, capillaires débordés, l’adréna. et le palpi. à cent.
Même la nuit les cils poussent, la sorne. Rosa ouvre les yeux.
Un grenier on pense en avoir fait le tour. Ombres quadrillées. Vite dit, et trop vite noté, comme on écrit niot pour nuit. Dérapage sur le clavier de la machine. Simple. Simple comme, et c’est l’obscurité. Et tu t’éveilles, un cri.
Sorne – gare – l’heure où l’on verse – dans le sucre. L’obscurité où l’on s’attendrit. Où l’on se souvient répète gargarise déjà vieux.
Sucrer… Ou noter des recettes de confiture. Sur un flacon de lait de toilette : douceur quotidienne.
Il y a les sourcils la parole la fraîcheur.
Les cils demain.
Tunnel – dans trois mois. Vous vous reposerez. Les migrateurs revenus. La longue nuit. Le maigre hiver. L’humeur froide.
Rouges chiffres défilent. Sous l’obscur aimable – verdeur.
La campagne brune, bleue. Un foutu vent. Elle est intérieure.
Et R. qui jamais encore n’a vu de feuille d’arbre !