Festival littéraire En première ligne à Ivry-sur-Seine

La quatrième édition du festival littéraire En première ligne ne propose pas seulement des rencontres littéraires et intellectuelles, il offre également des rendez-vous musicaux, cinématographiques, des espaces de rencontres, échanges et des moments de convivialité.

Cette année, le festival a sollicité un partenariat avec remue.net et nous avons été très heureux d’accepter d’avancer modestement dans cette aventure. On retrouvera donc quelques captations du festival sur remue prochainement. Quant à moi, j’aurai le plaisir d’interroger Maylis de Kerangal sur son œuvre le samedi 20 septembre à 11h30.

Vous trouverez le programme complet des débats ci-dessus et en pièce-jointe l’ensemble vaste programme de toutes les activités, rencontres et actions du festival du durant ces trois jours.

En espérant vous y croiser !

Liste des invités : Mogniss Abdallah, Francis Arzalier, Renaud Bécot, Olivier Belhomme, Abdel Hafed Benothman, Saïd Bouamama, Farid Boudjellal, Sorj Chalandon, Gioacchino Criaco, Gérard Delteil, Claudine Desmarteau, Kamel Djaider, Toumi Djaïdja, Jean-Numa Ducange, EJM, Francisco Fanhais, Claire Franek, Florence Gauthier, Karim Hammou, Nathalie Infante, Dominique Kalifa, Maylis de Kerangal, Kamel Khelif, John King, Régis Leger, Jean Lemaitre, Attica Locke, Flor de Lis Lopez, Karim Madani, Petros Markaris, Nicolas Mariot, Claude Mesplede, Geneviève Nakach, Leonardo Padura, Thierry Pelletier, Alessandro Perissinotto, Céline Pessis, Pierre Place, Jacques Rancière, Gilles Rapaport, Charles Reeve, Hélène Riff, Stéphanie Roza, Lionel Salaün, Sylvie Vassallo, Brigitte Vaultier

Samedi 20 septembre




RENCONTRE 1 10h30 - 11h30 salle Maya Angelou


Egalité. Contre l’oubli de l’histoire, la force des mots Egalité. Contre l’oubli de l’histoire, la force des mots - 10h30-11h30

avec Florence Gauthier, historienne, Université Paris 7-Denis Diderot.

Un débat présenté par Daniel Blondet, syndicaliste, militant du livre.

Les mots, les notions, les concepts et leurs pratiques ont une histoire, forcément contradictoire. Celui d’égalité continue d’emporter l’enthousiasme et l’effroi. Il a connu, récemment, diverses tentatives de remplacement par équité, solidarité, égalité des chances, qui convergent vers sa dépolitisation.

Un retour sur la devise de la république des droits naturels : liberté, égalité, fraternité. Ces trois mots que les murs et les institutions ne portent plus qu’à leurs frontons, énoncent pourtant une proposition politique, qui tient ensemble le droit de résistance à l’oppression des individus, celui des peuples et celui de l’humanité tout entière. Mais le battement de leur coeur n’a pas fi ni de résonner…




RENCONTRE 2 10h30 - 11h30 • salle José Saramago


L’œuvre-vie de Jean Malaquais - 10h30-11h30

avec Geneviève Nakach, Ouvrage de référence : Malaquais rebelle aux éditions du Cherche-midi.

Un débat présenté par Hugues Calvet-Lauvin, libraire, militant du livre.

Malacki-Malaquais, le rebelle, le gaffeur, le javanais d’une planète sans visa... Une vie, une oeuvre, qui chantent l’odyssée des parias, des apatrides, et autres damnés cosmopolites d’une Europe aux heures les plus sombres du siècle écoulé. Mais toujours avec l’espoir, la joie, le rire comme boussole d’une humanité partagée. Malaquais, romancier de l’égalité ? Sa biographe, Geneviève Nakach, viendra évoquer avec nous cette fi gure hors-norme qui, non content d’être un écrivain maniant la langue française comme peu d’autres savent le faire, fut aussi un homme qui ne la planquait pas – sa langue – dans sa poche.




RENCONTRE 3 11h - 12h • salle FLORA TRISTAN


Tous les oeillets fanent-ils ? - 11h-12h

avec Charles Reeve et Kamel Djaïder.

Un débat présenté par Jean Lemaitre, journaliste et enseignant à l’IHECS-Bruxelles, militant du livre.

40 ans après, l’écrivain Charles Reeve, qui déserta de l’armée coloniale portugaise, et Kamel Djaïder , la "voix du Moyen-Orient" sur RFI, qui couvrit la révolution des OEillets pour "Algérie-Actualités", évoqueront les acteurs et événements, les espoirs et les désillusions comme l’actualité de cette Révolution aux parfums entêtants.



RENCONTRE 4 11h30 - 12h30 • salle MAHMOUD DARWICH


Rencontre avec Maylis de Kerangal - 11h30-12h30

Un débat présenté par Sébastien Rongier, écrivain et essayiste, membre du comité éditorial de remue.net

Maylis de Kerangal s’est imposée depuis le début des années 2000 comme une voie littéraire forte. Dans ses romans se mêle la circulation des corps et des désirs dans des espaces qui imposent une vision fragmentaire et flottante du réel. De Corniche Kennedy (2008) à Réparer les vivants (2014), par la topographie des corps et du réel, la lecture de Maylis de Kerangal offre une intense expérience du monde contemporain.




RENCONTRE 5 12h - 13h • salle FLORA TRISTAN


Grândola vila morena ! le roman d’une chanson - 12h-13h

avec Francisco Fanhais et Jean Lemaitre

Ouvrage de référence : Grândola vila morena ! : le roman d’une chanson aux éditions Aden

Un débat présenté par Kamel Djaïder, journaliste, militant du livre.

Le jeudi 25 avril 1974. Minuit vingt minutes et dix-neuf secondes. Une chanson retentit sur les ondes de Radio Renascença. C’est le signal de l’insurrection qui renversera le régime fasciste au Portugal. Depuis, cette chanson, que "Zeca" Afonso composa en hommage au peuple d’une cité qui su incarner la résistance au salazarisme, retentit à Madrid comme à Porto et Athènes, partout où le peuple vient troubler les desseins des puissants...

Francisco Fanhais est l’une des grandes voix de la chanson portugaise, il participa à l’enregistrement de "Grândola" ; Jean Lemaitre est journaliste et l’auteur avec Mercedes Guerreiro de "Grândola vila morena ! : le roman d’une chanson" aux éditions Aden.




RENCONTRE 6 14h00-15h30 • salle MAHMOUD DARWICH


L’égalité, une pensée à part entière ? Rencontre avec Jacques Rancière - 14h-15h30

Un débat présenté par Raùl Mora, libraire, militant du livre et Ivan Segré, philosophe, militant du livre.

"Reste que, de temps en temps, les sociétés réapprennent ainsi brusquement deux ou trois choses inouïes : que l’intelligence est la chose du monde la mieux partagée et que l’inégalité elle-même n’existe qu’en raison de l’égalité. Ces choses inouïes sont simplement ce qui fait que la politique à un sens."

Extrait de "La tête et le ventre Janvier 1996" texte paru dans le recueil "Chroniques des temps consensuels" aux éditions du Seuil.




RENCONTRE 7 14h - 15h • Salle JOSE SARAMAGO


Rencontre avec John King - 14h-15h

Ouvrage de référence : White trash aux éditions du Diable Vauvert, 2014

Un débat présenté par Daniel Paris-Clavel, revue Chéribibi, militant du livre et Philippe Villechalane, libraire, militant du livre.

Un écrivain à part dans la littérature anglaise. Il choisit après les terribles années Thatcher et la défaite du mouvement ouvrier britannique de redonner la parole au peuple dans le sillage des "Angry young man", ces "jeunes gars en colère" qui chahutèrent le royaume des lettres britanniques dans les années cinquante. Il décide de raconter des histoires populaires loin du spectacle. Skin, Punk ou hooligans ; fringues, musique, pub, football, baston, tout ça mais pas que...




RENCONTRE 8 14h - 15h • Salle MAYA ANGELOU


1914-1918 : l’uniforme a-t-il effacé les classes sociales dans l’épreuve commune des tranchées ? - 14h-15h

avec Nicolas Mariot, historien. Ouvrage de référence : Tous unis dans les tranchées, 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Seuil, 2013

Un débat présenté par Christine Motte, militante du livre.


L’historien et sociologue Nicolas Mariot propose une lecture différente des célèbres "écrits de guerre" laissés par les intellectuels combattants. En racontant leur expérience du monde des tranchées, ils livrent aussi un témoignage sur les différences sociales maintenues, déplacées et parfois aussi renforcées durant le conflit.




RENCONTRE 9 16h - 17h30 • salle MAHMOUD DARWICH


Rencontre avec Petros Markaris - 16H-17h30

Un débat présenté par Hugues Calvet-Lauvin, libraire, militant du livre.

Des polars bien sentis sur fonds de crise économique et sociale, voilà ce qui fait – à juste titre – la notoriété du romancier Petros Markaris. Ses enquêtes du commissaire Charitos nous plongent dans la réalité d’une Grèce contemporaine en proie aux diktats de la troïka, aux coupes budgétaires sans fin, au démantèlement de l’État "providence" au profit des banques et de la finance. Derrière les meurtres à élucider, se dessine un tableau de la détresse des humbles et de la corruption des élites. Mais le bougre de Petros a plus d’une cartouche dans sa plume, ainsi que nous aurons l’occasion de l’évoquer ensemble*... Histoire de faire mentir ceux qui considèrent un peu vite le polar comme un "genre mineur".

* Comme scénariste, il obtint le Grand Prix lors du Festival de Cannes 1995 pour Le Regard d’Ulysse de Theo Angelopoulos, puis en 1998 la Palme d’or pour L’Éternité et Un Jour du même de Theo Angelopoulos.




RENCONTRE 10 15h30 - 17h • Salle JOSE SARAMAGO


Révolutions africaines, une histoire pour le présent ? - 15h30-17h

Avec Francis Arzalier et Saïd Bouamama

Francis Arzalier est historien et essayiste. Saïd Bouamama est sociologue et militant associatif.

Ouvrages de référence : Figures de la révolution africaine ; De Kenyatta à Sankara, La découverte, 2014 et Expériences socialistes en Afrique : 1960-1990, Le Temps des Cerises, 2010.

Un débat présenté par Fatmata Camara, médiatrice culturelle, militante du livre.

13 ans de guerres coloniales portugaises pour préserver les gains d’entreprises qui ne reversent rien au peuple ; un pays qui stagne dans la pauvreté économique et sociale sous un régime fasciste : les conditions étaient réunies pour la Révolution des oeillets et la décolonisation de l’Afrique lusophone. Pour se débarrasser du joug colonial, les meneurs des guerres d’indépendance africaines (dont les lusophones) ont tenté diverses "expériences socialistes" qui ont souvent laissé un goût amer. Mais elles ne méritent pas d’être jetées aux oubliettes de l’Histoire, car elles visaient à "construire une société au service des (…) peuples".


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RENCONTRE 11 18h - 19h30 • salle MAHMOUD DARWICH


Cuba grafica ! Histoire de l’affiche cubaine - 18h-19h30

Rencontre avec Régis Leger et Flor de Lis Lopez

Ouvrage de référence : Cuba grafica, histoire de l’affiche cubaine aux éditions L’échappée

Un débat présenté par le Collectif Formes vives.

Régis Léger alias Dugudus ou bien l’inverse fut pour nous d’abord une rumeur, on causait d’un jeunot qui se passionnait pour l’affiche politique, puis un émerveillement , "Cuba Grafica" , un bouquin, une somme érudite et futée qui n’embaume pas les grandes heures du "cartel" cubain mais veille à questionner filiations et pratiques actuelles. Un fort et beau livre. Et Régis est en compagnie de choix, Flor de Lis Lopez, son ex-enseignante à l’école de design de La Havane, grande historienne du graphisme cubain. Elle met, pour la première fois, à l’occasion de cette rencontre les pieds hors de l’Amérique Latine.




RENCONTRE 12 17h30 - 18h30 • Salle JOSE SARAMAGO


Polar à l’italienne - 17h30-18h30

Avec Alessandro Perissinotto et Gioacchino Criaco

Un débat présenté par Samantha Biolcati, militante du livre.

Au pays de Scerbanenco et de Leonardo Sciascia. Beaucoup de littérature et des frontières de genre bien plus poreuses qu’ailleurs. Le polar à l’Italienne actuel a de quoi se mettre sous la dent ; mafias en tout genre et luttes révolutionnaires armées des années 70 et 80. Scandales politico-financiers sans fin et luttes sociales renaissantes. Et des pans entiers de l’histoire transalpine à revisiter. Pour approcher tout cela nous accueillons deux romanciers italiens de grande classe. Alessandro Perissinotto, de Turin, le titulaire du prestigieux prix Stregga 2013 est enseignant et traducteur. Gioacchino Criaco, de Africo en Aspromonte, il fut avocat à Milan, depuis son retour dans l’Aspromonte, il se consacre exclusivement à l’écriture.




RENCONTRE 13 18h - 19h30 • salle FLORA TRISTAN


L’ immigration et le quartier populaire dans la BD : une écriture de l’intime ? - 18h-19h30

Avec Farid Boudjellal, Kamel Khélif et Pierre Place

Un débat présenté par Naiké Desquesnes, journaliste indépendante, revue Z.

C’est seulement au début des années 1980 que le quotidien des quartiers populaires, des prolos immigrés et français, débarque sur les planches des albums de bande dessinée. Pour la première fois dans l’Hexagone, les lecteurs découvrent la vie des familles partagées entre la France et le bled, les galères de travail, de logement, le racisme, la violence policière. Baru et Boudjellal plutôt que le "beauf" de Cabu et les "bidochons" de Binet. C’est Farid Boudjellal qui dépeint cette vie là, à travers les frasques de la famille Slimani. Un peu plus tard, le bédéiste et peintre Kamel Khélif raconte la mémoire de sa famille ou bien celle des quartiers Nord de Marseille. Les peines et les joies des quartiers populaires : c’est aussi ce que dessine, parfois, et scénarise Pierre Place.






Dimanche 21 septembre





RENCONTRE 14 11h - 12h30 • Salle MAYA ANGELOU


RAP & ... - 11h-12h30

Avec Karim Hammou, EJM et Karim Madani

Un débat présenté par Thomas Deconchy, militant du livre.

L’année dernière en 2013 on fêtait les 30 bougies de la Marche pour l’Égalité. 1983, c’était également la première apparition en France d’une culture débarquée des States et qui allait elle aussi bouleverser les codes et permettre la libération d’une parole jusque là confisquée : le Hip-hop. Y-a-t-il un lien entre ces deux anniversaires ? Quelle place au occuper le rap dans les mouvements culturels et/ou politiques issus des quartiers populaires ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous vous proposons une rencontre en freestyle, autour du café du dimanche matin, avec trois bonhommes qui chacun à leur manière font avancer la gamberge autour de ces questions. Trois liens avec l’écriture aussi. Une écriture couchée sur instru depuis plus de 20 ans par EJM, ou sur pages blanches sous la forme des fictions aux scénars breakbeats et aux mots noirs de Karim Madani, ou sous la forme d’études plus universitaires comme le travail précis proposé par Karim Hammou.



RENCONTRE 15 11h - 12h • Salle JOSé SARAMAGO


L’identité pour viatique, longévité d’une mystification - 11h-12h

avec Francis Arzalier, historien et essayiste

Il a publié de nombreux ouvrages et articles, notamment sur les rapports coloniaux et postcoloniaux, les questions identitaires et les mouvements de révolte. Il est le responsable de la revue Aujourd’hui l’Afrique.

Ouvrage de référence : Les régions du déshonneur : la dérive fasciste des mouvements identitaires au XXe siècle aux éditions Vuibert, 2014.

Un débat présenté par Nicolas Norrito, éditions Libertalia, militant du livre.

Le Lorrain Hermann Bickler, le Corse Petru Rocca, le Breton Olier Mordrel, le Palestinien Hadj Amin El Husseini, etc. : des hommes au destin étonnant, au coeur des tempêtes de l’histoire du 20è siècle. Ils ont d’abord été des militants, revendiquant envers et contre tout une identité occultée, régionale ou nationale, culturelle, ethnique ou religieuse. Puis ils se sont laissés emporter, fascinés par les "grandes lueurs noires" des "années 30", nazisme et fascismes, qui ont durant une génération, ravagés la France et le monde. Certains de ces "perdants" de 1945, ont retrouvé plus tard leur rôle d’acteur occulte de l’histoire, et une descendance évidente, jusqu’à nos jours. Quatre vingts ans après les "années 30", l’actualité semble revenue des identités exacerbées, manipulées.

Un détour par le passé, indispensable au présent...




RENCONTRE 16 11h - 12h • salle FLORA TRISTAN


Buonarroti, Babeuf, des contemporains ? - 11h-12h

avec Stéphanie Roza et Jean-Numa Ducange

Ouvrage de référence : Conspiration pour l’égalité, dite de Babeuf par Philippe Buonarroti, aux éditions La Ville brûle, 2014.

Un débat présenté par Ivan Segré, philosophe, militant du livre.

La Conspiration pour l’égalité dite de Babeuf est le premier grand récit de l’époque contemporaine défendant l’égalité sociale radicale. Lorsque paraît la Conspiration pour l’égalité de Filippo Buonarroti, en 1828, l’Europe entière est monarchique. À Paris, le nom de Robespierre est imprononçable et les révolutionnaires sont réduits au silence depuis 1815. Depuis près d’un demi-siècle, ce classique de la littérature révolutionnaire n’avait jamais été réédité. Il bénéficie aujourd’hui d’une édition scientifique complète et qui fera référence. Établie par des spécialistes incontestables, elle permet d’appréhender le texte dans son contexte immédiat comme dans son histoire longue, depuis les "lumières radicales" du XVIIIe siècle jusqu’à la postérité communiste ultérieure.




RENCONTRE 17 13h30 - 15h • salle MAHMOUD DARWICH


Marche pour l’égalité de 83, quels enseignements pour le présent ? - 13h30-15h

avec Mogniss Abdallah, journaliste, fondateur de l’Agence Im’média, militant ; Saïd Bouamama, sociologue et militant associatif et politique ; Toumi Djaidja, co-fondateur de l’association "SOS Avenir Minguettes", il fut l’un

des initiateurs de la Marche.

Un débat présenté par Karim Belabbas, syndicaliste, militant du livre.

L’année dernière, nombre de manifestations, locales et nationales, eurent lieu dans l’Hexagone afin de fêter les trente ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme. Il y eu à boire et à manger, et pour sûr, du bon et du moins bon ; dont les récupérations politicardes attendues, par ceux qui déjà, en 83, oeuvraient d’arrache-pied afin de désamorcer un événement politique sans précédent : l’irruption de la jeunesse des quartiers populaires et de relégation sociale dans la vie politique d’un pays qui les cantonnait à la rubrique des faits divers. Alors, "En première ligne" va s’employer à rendre la Marche à ceux qui l’ont faite et à ceux pour qui ils marchèrent.




RENCONTRE 18 13h30 - 15h • Salle JOSE SARAMAGO


Rencontre avec Lionel Salaün - 13h30-15h

Un débat présenté par Philippe Villechalane, libraire, militant du livre.

Magasinier, fabricant d’aquariums, photographe, pêcheur de sardines, mais surtout écrivain ; chansons, poèmes, scénarios, pièces de théâtre et romancier. Passionné de musique, jazz, blues, rock, chanson française, classique, mais que du bon. Son premier roman Le retour de Jim Lamar, est le plus français des romans américains, un vrai beau bouquin initiatique, plein d’amitié et de détermination avec une quinzaine de prix à la clé. Le second Bel

air est la chronique d’une époque, d’une classe, d’une génération, d’un lieu, des années 50, de la classe ouvrière, des adolescents pendant la guerre d’Algérie et du bistrot d’un quartier populaire. Chez Liana Levi.




RENCONTRE 19 13h30 - 14h30 • salle FLORA TRISTAN


Égalité marginale - 13h30-14h30

Avec Thierry Pelletier Ouvrage de référence : La petite maison dans la zermi, éditions Libertalia 2007.

Un débat présenté par Daniel Paris-Clavel, revue Chéribibi, militant du livre.

Fruits de séjours dans le "social" (de centres pour toxicos en centrales pour taulards), les récits contondants de Thierry Pelletier racontent des vies fracassées qui méritent mieux qu’un numéro de dossier : pas de commisération, du respect !




RENCONTRE 20 14h - 15h30 • Salle MAYA ANGELOU


Littérature Jeunesse, retour à l’ordre moral où école de l’égalité ? 14H-15h30

Avec Sylvie Vassalo, directrice du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil ; Claire Franek, illustratrice jeunesse ; Abdel Hafed Benotman, auteur et Olivier Belhomme, éditions de l’Atelier du poisson soluble.

Un débat présenté par Samiha Lafif, libraire, militante du livre.

La moralité fait son "come-back" sur le devant de la scène, mais a-t-elle jamais disparu ? Et si celle-ci veut faire main basse sur les lectures des plus jeunes, c’est bien que les enjeux sont plus importants qu’on nous le laisse croire… La rencontre donne la parole à des militants de la littérature jeunesse, ils sont en première ligne afin d’offrir à chaque citoyen de demain les outils nécessaires à leur émancipation.




RENCONTRE 21 14h30 - 16h • salle MAHMOUD DARWICH


Rencontre avec Sorj Chalandon - 14h30-16h

Un débat présenté par Naiké Desquesnes, journaliste indépendante, revue Z.

Journaliste à Libé entre 1973 et 2007 où il a débuté comme dessinateur avant d’y faire son trou comme grand reporter, Sorj Chalandon promène désormais sa plume et son regard averti dans les pages du Canard enchaîné. Respecté pour ses reportages – entre autres sur le conflit nord-irlandais et le procès Barbie pour lesquels il obtient en 1988 le prix Albert-Londres. Il est aujourd’hui reconnu pour ses magnifiques romans, qu’il nourrit de protagonistes plongés dans les tourments des conflits contemporains. Ses deux romans en miroir, Mon traître (2008) et Retour à Killybegs (2011), prennent justement comme théâtre les troubles de l’Irlande du Nord. Le Quatrième Mur (2013, Prix Goncourt des lycéens) raconte l’idée folle de monter l’Antigone de Jean Anouilh dans une Beyrouth en guerre. L’engagement, le combat, la mort, la trahison : autant de questions que Sorj Chalandon déploie dans son oeuvre, qu’il veut dépouillée, sans fioritures ni mots en trop. Peu savent comme lui donner autant de force à des phrases si courtes. De son passé de jeune mao à son départ (politique) de Libération, de son expérience du conflit à ses succès littéraires, le dialogue risque d’être beau et dense…




RENCONTRE 22 16h30 - 18h • salle MAHMOUD DARWICH


Rencontre avec Leonardo Padura - 16h30-18h

Un débat présenté par Raùl Mora, libraire, militant du livre.

Havanais taciturne et malicieux, Leonardo Padura est de ces romanciers inattendus, comme saisis sur le tard par l’écriture, d’abord journaliste il s’impose avec l’apparition de son Mario Conde, détective "hard boiled" tropical, comme l’un de ceux qui contribuent à réinventer le roman noir et ce depuis une ville qui n’est, alors, déjà plus la Mecque des littératures latino-américaines.

Pour Padura, le succès n’est pas une rente. Son Homme qui aimait les chiens a surpris. Il est, sans doute, par delà les polémiques stériles, l’un des très grands romans de ces quinze dernières années. Hérétiques qui paraît en français en septembre, est du même tonneau. Mario Conde y revient, dans une fresque vertigineuse, bien décidé à réconcilier Carpentier et Hammet. Un hommage sans pareil à celles et ceux, qui en tout lieu, de tout temps, s’opposent aux conformismes.




RENCONTRE 23 16h - 17h30 • salle salle FLORA TRISTAN


Trente piteuses ? - 16H-17h30

Avec Céline Pessis, Gérard Delteil et Renaud Bécot

Ouvrages de référence : Une autre histoire des Trente Glorieuses : modernisation, contestations et pollutions dans la France d’après-guerre aux éditions de La Découverte et Les années rouges et noires par Gérard Delteil aux éditions du Seuil.

Un débat présenté par Patrick Bobulesco, libraire, militant du livre.

Et si elles avaient été bien plus piteuses que glorieuses, ces trois décennies ? Guerre froide et napalm, consommation de masse, "l’american way of life" livré sur pellicules et en containers, productivisme dévastateur,

décolonisation planifiée sous les lambris du Quai d’Orsay... Un inventaire à rebours d’une histoire consensuelle de la modernisation, Céline Pessis, Renaud Bécot et Gérard Delteil éclaireront l’autre face, noire, du rouleau compresseur de la "modernité" et du "progrès", qui tout à la fois créa et rendit invisibles ses victimes : les irradié-e-s des essais nucléaires en Algérie et en Polynésie, les ouvrier-ère-s de l’amiante ou des mines d’uranium contaminé-e-s, les rivières irrémédiablement polluées, les cerveaux colonisés par les mots d’ordre de la "croissance" et de la publicité... Utile à l’heure où l’on nous sérine que les années "yéyé" furent un âge d’or.



RENCONTRE 24 18h - 19h • salle MAHMOUD DARWICH


Attica Locke - 18h-19h

Un débat présenté par Jérôme Vidal, producteur de cinéma, militant du livre.

Quel prénom… C’est le nom d’une prison de l’état de New York, celle où George Jackson, militant du Black Panther Party, a été tué par des gardiens en 1971 donnant lieu à une belle et grande mutinerie de 4 jours.

Attica est scénariste pour le cinéma et la télévision. Deux romans sur les inégalités sociales, la ségrégation raciale "made in Usa" et ses suites contemporaines, sur l’exploitation et la lutte. De la mémoire, de la violence, du sang, de l’histoire qui ressurgit. Lauréate du prix J.Ernest Gaines pour l’excellence littéraire et 11 nominations à différents prix littéraires et tout cela en seulement deux romans. Traduits en français Marée noire et Dernière récolte, à la Série Noire chez Gallimard.




RENCONTRE 25 17h - 18h30 • Salle MAYA ANGELOU


Des faubourgs à Biribi, une histoire des bas-fonds - 17h-18h30

avec Dominique Kalifa, spécialiste de l’histoire du crime et de ses représentations au XIXe et au début du XXe siècle. Dominique Kalifa est professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne où il dirige l’École doctorale d’histoire et codirige le Centre d’histoire du XIXe siècle. Ouvrage de référence : Les bas-fonds : histoire d’un imaginaire, aux éditions du Seuil 2013 Biribi, les bagnes coloniaux de l’armée française aux éditions Perrin, 2009

Un débat présenté par Nicolas Norrito, éditions Libertalia, militant du livre.

Dominique Kalifa éclaire les représentations des "bas-fonds" jusqu’à l’orée du "court XXe siecle" cher à Hobsbawm. Cet envers, ce repoussoir, la "part maudite", est aussi l’une des lignes de fuite symbolique et sociale. Car s’ils disent des réalités, la pauvreté, le crime, les transgressions, ces "bas-fonds" constituent aussi un imaginaire qui traduit tout autant nos inquiétudes et nos anxiétés que certains de nos désirs. Ces histoires qui hantent nos consciences ont-elles pris fin aujourd’hui ? Les contextes ont changé, mais les débats sur l’underclass, les images du cinéma contemporain ou la culture steampunk montrent que l’ombre des bas-fonds rôde toujours autour de nous. Mais les bas-fonds ce sont aussi, ces moyens dont l’Etat se dote afin de s’en assurer la maitrise, les punir et les reléguer, et dont Biribi, ces bagnes d’Afrique du nord , furent le paradigme répressif. Dominique Kalifa nous en restitue aussi l’histoire culturelle et sociale. Une histoire qui n’est pas sans rapport avec les débats sécuritaires actuels...




RENCONTRE 26 18h - 19h • salle salle FLORA TRISTAN


Rencontre avec Gérard Delteil - 18h-19h

Ouvrage de référence : Les années rouges et noires par Gérard Delteil aux éditions du Seuil et l’ensemble de son oeuvre.

Un débat présenté par Stéphane Soulard, militant du livre.

Entre conspirations et violences. Comment démystifier ces trente glorieuses sacrément nébuleuses ? Delteil s’y emploie avec brio. Un Delteil qui fera date. Ces années où les forces politiques, issues de la résistance, se construisent. Les droites se cherchent et savent se retrouver en réaction au communisme...




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18 septembre 2014
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