Ircam : Avis de tempête

Le huitième Festival Agora, organisé par l’Ircam du 2 au 11 juin àParis, verra notamment la représentation du dernier opéra de Georges Aperghis, Avis de tempête, dont l’auteur dit lui-même : «  Moby Dick, Le Roi Lear, l’homme paratonnerre, ne sont que des allégories de la tempête mentale qui déchire le texte et le spectacle de l’intérieur. La vraie tempête a lieu dans le crâne, ce crâne qui se brise comme un verre d’eau qui glace.  »

Un ballet d’Angelin Preljocaj, Helikopter, d’après l’envolée vrombissante de Karlheinz Stockhausen, une symphonie de Brice Pauset, un hommage àPierre Boulez, des projections de films muets, des ateliers pédagogiques... L’Ircam se déploie tous azimuts culturels.

Son directeur, Bernard Stiegler, indique dans le programme : «  Nos divertissements sont finis. Ces acteurs, /J’eus soin de le dire, étaient tous des esprits : /Ils se sont dissipés dans l’air, dans l’air subtil./.../ Nous sommes de la même étoffe que les songes/ Et notre vie intime est cernée de sommeil  » dit Prospero dans La Tempête de Shakespeare. Comme le théâtre, l’art et la musique sont sous le signe de ce destin onirique, souvent intempestif, et parfois impétueux : entre des références àla Baleine d’Hermann Melville, au Paris de René Clair ou au Livre de Stéphane Mallarmé, aussi bien qu’avec le quatuor Helikopter, les artistes invités par Franck Madlener dans cette singulière édition d’Agora en porteront sans doute témoignage.  »

Une revue annuelle, L’Inouï, en partenariat avec les éditions Léo Scheer, paraîtra désormais chaque printemps, en lever de rideau du Festival Agora.

1er juin 2005
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