L’Amourier éditions fête ses vingt ans
Comme tous les ans, le premier week-end de juin, se tiendra à Coaraze, près de Nice, et pour la dix-septième année, la manifestation Les Voix du Basilic , organisée par l’Association des Amis de l’Amourier, pour une fête de la littérature et du livre, qui est aussi une fête de l’amitié.
Mais cette année, la rencontre des 5, 6 et 7 juin revêt un caractère exceptionnel : il s’agit en effet de fêter le vingtième anniversaire de cette maison d’édition : une longévité qui suppose courage, ténacité, fidélité aussi, à soi-même comme aux autres, et qui aboutit à ce catalogue indépendant de plus de deux cents titres et de cent auteurs ; un catalogue qui témoigne d’une conception ouverte de la littérature, plus attachée à défendre les enjeux d’écritures libres qu’à se soucier des codes de genres, ou de mode. Tel est l’objectif que poursuivent Jean Princivalle, Bernadette Griot et l’ équipe qui les accompagne.
On trouvera dans la Gazette du Basilic le programme, ainsi que des renseignements utiles concernant les inscriptions à certaines manifestations et l’hébergement pour ces trois jours.Un programme particulièrement riche.
La journée du vendredi commencera par une randonnée poétique conduite par Alain Freixe. Sont proposés pour l’après-midi un atelier d’écriture animé par Jeanne Bastide, et un atelier de « Lecture/ mise en voix », animé par la comédienne Mireille Antoine.
Le soir, à 20h30, Andrée Benchétrit interprétera La Langue d’Anna, un texte de Bernard Noël. [1]
Du reste, on espère la venue de Bernard Noël, en particulier pour le lendemain samedi, dont l’après-midi commencera par une rencontre/lecture autour de la biographie de Louis-Auguste Blanqui par Gustave Geffroy , L’Enfermé, (1897), que réédite cette année L’Amourier, et dont Bernard Noël a écrit la préface - la quatrième de couverture étant de François Bon.
Un bel entretien d’Alain Freixe et de Jean Princivalle présente ce « livre majeur » , écrit dans une « langue magnifique », et précise ainsi les raisons de l’attachement de l’éditeur à la personne et au destin de l’homme d’exception que fut Blanqui, ainsi que la pertinence de cette réédition :
Le courage politique, la résistance, l’abnégation de cet homme, qui fut privé de liberté durant la moitié de sa vie du fait de ses convictions républicaines, seraient à elles seules des qualités suffisantes pour justifier une nouvelle parution de ce livre aujourd’hui au vu de l’état de déliquescence auquel est parvenue notre cinquième république.
La suite de l’après-midi commencera par la lecture d’une des nouvelles de Personne, de René Pons, puis sera consacrée à six auteurs publiés cette année par L’Amourier, auteurs de romans ou de récits : Christian Bagonneau, Marie-Hélène Bahain-Lelièvre, Cyrille Latour, Thierry Bodin-Hullin, et poètes : Gérard Cartier et Marcel Migozzi.
En fin d’après-midi, la traditionnelle soupe au pistou [2].
Le dimanche après-midi proposera trois lectures-rencontres : avec Michel Séonnet, qui publie Le Pays que je te ferai voir, roman ; et puis avec deux auteurs que l’Amourier accompagne depuis son origine : Michaël Glück, qui publie Dans la suite des jours, poèmes, et Raphaël Monticelli, avec ses Bribes. Ces deux livres sont comme des sommes du travail de leur auteur.
Une lecture par les auteurs de L’Amourier présents terminera ces journées en un "bouquet final".