L’Esthétique de la résistance : un roman et un programme de recherche

Lecture et conférence le vendredi 18 mai 2007 à20 heures, àl’invitation de la revue Cassandre, au couvent des Récollets.


L’Esthétique de la résistance : ce titre pourrait être celui d’un essai, c’est celui d’un roman, un des plus grands récits du XXe siècle.
Il commence loin, avec la légende d’Héraclès récrite par le narrateur qui nous en propose une nouvelle version : Héraclès héros du peuple en lutte contre les riches de son temps. C’est aussi l’histoire critique, réinventée, des artistes et des écrivains dans leur relation àleur époque : Géricault, Picasso, les réalistes socialistes, Brecht –, l’histoire des guerres d’Espagne et de l’emprise progressive du parti communiste dans le camp des républicains espagnols au temps des procès de Moscou, l’histoire des débats politiques entre sociaux-démocrates, communistes, trotskistes, anarchistes, celle des espoirs suscités par le surréalisme et la nouvelle psychologie des profondeurs.
Ce roman est notre histoire, entière, il reprend toutes nos tentatives de repenser le monde et de l’entraîner àchanger. Il porte une interrogation de plus en plus angoissée, àmesure qu’on avance dans sa lecture, sur les divisions qui conduisent àla défaite.

On en lira plusieurs passages, quelques-uns déjàlus lors de la lecture au long cours qui a commencé en mai 2005, avec le soutien de Cassandre et de remue.net, d’autres qui font partie de cette lecture intégrale qu’on trouvera bien le moyen d’achever d’ici peu. Partant de la matière même du roman – un texte écrit aussi bien pour la voix haute que pour les visions intérieures –, on essaiera de saisir les idées qui en surgissent. Car c’est la force de la fiction que de projeter de nouvelles façons de regarder les œuvres, d’imaginer ce que pourraient être les relations entre les artistes et les forces sociales en lutte contre la domination – autant de questions àfaire passer, pourquoi pas, de la fiction àl’étude, àla recherche, àla réflexion partagée.
Cette lecture sera l’occasion de s’interroger sur les usages de ce mot, « résistance  », de nouveau en vogue depuis deux ou trois ans, et sur le sens qu’il pourrait prendre dans les mois et les années qui viennent. Peut-être même parviendra-t-on àformuler, au cours de nos échanges, quels éléments d’un « programme Peter Weiss  » pourraient devenir nôtres.

Cette lecture-conférence aura lieu au Couvent des Récollets : 148, rue du Faubourg-Saint-Martin, 75010 Paris (Métro Gare-de-l’Est).


C’est la deuxième réunion de Raisons d’agir ; la première a eu lieu lundi 14 mai au Lavoir moderne parisien.
« ....aujourd’hui, nous avons, les uns et les autres, toutes les raisons d’être très inquiets face àune déferlante du pire populisme télévisuel, du divertissement marchand le plus vulgaire, qui s’emploie àdétruire tout ce pour quoi nous combattons. »
« Si les “politiques†français ne peuvent ou ne savent pas s’emparer sérieusement de cette question fondamentale, pour résister au formatage annoncé des "cerveaux disponibles", alors une immense responsabilité retombe sur nos épaules »...

Entrée libre.
Réservation indispensable : 01 40 35 00 98


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12 mai 2007
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