La Rivière Echappée
La Rivière Échappée reprend son indépendance.
Hébergée durant plusieurs années en tant que collection chez Apogée puis, un temps, chez L’Act Mem, La Rivière Échappée retrouve l’indépendance de ses débuts. La maison d’édition (qui fut d’abord revue) créée par François Rannou et Jean-Louis Aven en 1989 offre, pour son retour et ses vingt ans, un véritable bouquet de printemps. Cinq ouvrages paraissent en même temps.
Parmi eux, la reprise de deux titres qui avaient connus l’an passé une diffusion restreinte et qu’il était nécessaire de rendre à nouveau disponibles. Ils sont signés Dominique Quélen, Comme quoi, troisième volet (après Petites Formes et Sports) d’une trilogie faite de proses courtes et denses et Cid Corman, Vivremourir qui fut présenté ici même à parution.
Ensuite deux nouveautés, d’une part François Rannou avec Contretemps paradist, (« un livre de secrets qui apparaissent comme des pierres à moitié enfoncées dans le sol et sur lesquelles figure une inscription », note, en quatrième de couverture, Jean-Patrice Courtois) et de l’autre Mathieu Brosseau avec La nuit d’un seul, ouvrage où l’auteur nous plonge au cœur de la création et de l’intime.
« Il y a là comme une impudeur ignorée. Tout le monde y met de soi et l’intériorité des uns s’exprime sur l’extériorité des autres. Nous nous confondons dans les langues et embrassons les mêmes signes. »
Des extraits de cet ensemble ont préalablement été publiés dans le n° d’été 2008 de notre revue.
Enfin, pour clore cette livraison hors norme, une rareté : Le second silence de Pasternak d’André Du Bouchet (1924 – 2001), texte publié pour la première fois dans la revue Critique il y a tout juste cinquante ans.
Infos, présentation et extraits sur le nouveau site des éditions La Rivière Échappée.
À signaler, sur Poezibao, la récente note de lecture consacrée à La Nuit d’un seul.
Logo : pages manuscrites d’André du Bouchet.