On les dit "formidables"

Quelle que soit la manière dont on s’y prend, elle caresse toujours dans le sens du poil une vieille carne qui se souvient d’avoir été, comme le disait Rimbaud à son maître Izambard, "dans les corps enseignants", toute une vie active.

Et donc j’ai lu ce dossier de L’Express, consacré cette semaine à sept enseignants parmi "quelques-uns estampillés formidables par leurs élèves. Les directeurs d’IUFM, les chefs d’établissement, les élèves eux-mêmes - précisent les journalistes - nous en ont signalé des bataillons !" : de quoi donc nuancer l’impression de morosité et de désarroi qui s’exprime si souvent dès qu’il s’agit d’évoquer ce métier, même s’il est vrai, c’est ce genre d’enquête qui veut ça, que l’on ne va pas vraiment au fond des choses.

Cependant les journalistes, qui ont suivi dans leurs classes ces professeurs de différentes disciplines, montrent comment chacun trouve dans sa pratique suffisamment de liberté, et l’imagination, pour convaincre et conduire à la joie ceux dont ils ont la charge.
On ne dit pas aussi que certains écrivent : par exemple, Marie Cosnay, dont les textes ont paru entre autres à la Polygraphe et au Nouveau recueil, et qui publie son deuxième livre cette année, Adèle, la scène perdue, chez Cheyne éditeur

Comme quoi enseigner ne vous fossilise pas, n’en déplaise à Arthur.

18 mai 2005
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