PP de Laurent Grisel, voix et rencontre

  Voix…

le vendredi 21 novembre à 20h30, improvisations voix et musiques à partir de PP, ensemble de 15 poèmes écrits par Laurent Grisel

terre enfermée dans la terre – où
les racines iront fouiller, lignes
sensibles, affamées – bientôt terre
dans la terre – terre aimée des vers

— vers aimés des oiseaux – aimés du ciel
— plumes et squelettes légers qui
retomberont à la mort dans le sol
vert, noir, brun, gris, blanc, jaune

avec
Laurent Grisel à la voix
Fred Wallich au saxophone ténor
Thierry Roussel à la contrebasse

Voir ici la capture vidéo.

Festival R-de–choc
Espace Jemmapes
116, quai de Jemmapes, Paris 10 e
Métro : Gare-de-l’Est ou Jacques-Bonsergent


  et rencontre

le mercredi 3 décembre de 18 heures à 20 heures, au Collège international de philosophie, à l’invitation de Pierre Drogi, poète, traducteur, au cours de son séminaire intitulé « La portée non mesurée de la parole (II) : Effets d’ubiquité, issues du temps ».

Effets d’ubiquité, c’est ce que semble proposer la fiction à son lecteur, le transporter ailleurs, ici et là, alors et maintenant, même et autre à la fois. Aussi bien dans l’espace que dans le temps.
Elle nous parle ainsi d’une autre ubiquité, la nôtre sans fiction, lorsque décollant de l’évidence, de la fausse « évidence » de ce que nous croyions savoir, avoir, connaître ou être, nous nous engageons à la recherche de l’autre pour répondre à ce qui sollicite notre attention depuis le dehors, en quête d’une altérité véritable et que, dans l’intervalle béant entre ici et là, alors et maintenant, chose et mot, même et autre, moi et toi, nous nous percevons en deux lieux ou en deux moments à la fois. Diffractés. Projetés en deux points simultanés et assurant le lien par-delà ou par-dessus ; faisant entendre, comme par diaphonie, deux voix à la fois. La fiction littéraire ne serait que l’expression de ce phénomène par les moyens des mots et de la parole.
Partant de textes littéraires, le séminaire s’efforcera, cette année encore, de parcourir quelques expériences de perception de l’espace et du temps à la recherche d’un dégagement et d’une parole « véritable ».

Le 3 décembre, Pierre Drogi parlera d’abord de Nichita Stanescu, un des poètes roumains qu’il traduit, selon lequel « il y a différentes façons de ne pas comprendre quelque chose ».

Laurent Grisel répondra ensuite à ses questions et lira des extraits de Une anthologie, de La Nasse et de PP.

Prochain intervenant le 14 janvier 2009 : Jean Esponde.

Collège international de philosophie, Amphithéâtre A
1 rue Descartes, 75005 Paris.

21 novembre 2008
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