Paroles dues pour Michèle
habiter une blessure sacrée
habiter des ancêtres imaginaires
habiter un long silence
habiter une soif irrémédiable
habiter de temps en temps une de ses plaies
rester avec ses pains de mots et ses minerais secrets :
Ceux-là qui furent se croiser aux grandes Indes atlantiques,
ceux-là qui flairent l’idée neuve aux fraîcheurs de l’abîme,
ceux-là qui soufflent dans les cornes aux ports du futur
Savent qu’aux sables de l’exil sifflent les hautes passions lovées sous le fouet de l’éclair.
Paroles de Césaire et de Saint-John Perse mêlées, en nos Antilles qui surent accueillir Michèle Desbordes en sa demande de robe bleuie par la pleine lune aux tracées de nos Habituées et de nos Soufrières, pour ses re-créations en Loire à suivre, par soif d’échange avec ceux qui entretiennent cette soif en sa coulée sans fureur et sans bruit.
à lire :
– page Daniel Maximin sur d’île en île
– un atelier d’écriture mené à partir d’une lecture de Daniel Maximin