Ateliers /2
Trois ateliers avaient été prévus avec la classe de CM2 de Mme Hetzel, à l’école primaire de la rue des Boulangers, dans le 5e arrondissement de Paris.
Le premier s’est tenu le 10 janvier. En nous fondant sur différentes versions françaises d’un court passage d’Alice au pays des merveilles (la rencontre entre Alice et la Chenille), nous avons réfléchi ensemble aux choix effectués par les traducteurs : ordre des mots dans la phrase, registre de langue (soutenu, familier), tutoiement/vouvoiement (le you anglais pouvant être traduit indifféremment par « tu » ou « vous »), la Chenille (the Caterpillar) peut-elle être appelée « Monsieur » dans la traduction française (Sir en anglais)…
L’atelier a également été l’occasion de répondre aux questions des élèves sur le métier de traducteur.
Lors de la deuxième séance, le 17 janvier, nous avons travaillé sur la traduction des noms propres (de personnes et de lieux). Après avoir vu ensemble dans quel contexte un traducteur pouvait avoir à traduire des noms, nous nous sommes attelés à un premier exercice : l’analyse préalable des noms concernés dans la version originale. Pour plus de facilité, j’ai proposé des exemples « français », en l’occurrence quelques noms tirés de la bande dessinée Astérix : Assurancetourix, Caraf, Faupayélatax. Nous avons examiné leur construction, le rôle du suffixe, la manière de les orthographier et la question de l’humour. Puis nous avons enchaîné avec un exercice de traduction de quelques noms tirés de Harry Potter. La plupart des élèves connaissant la version française, l’effort a porté sur un retour à l’étymologie des noms dans la version originale et les traductions alternatives que l’on pouvait imaginer.
Enfin, lors de la troisième et dernière séance, le 31 janvier, nous nous sommes intéressés aux onomatopées. Dans un premier temps, nous avons travaillé sur les cris d’animaux. Un grand nombre d’élèves parlant en famille une autre langue que le français, nous sommes partis du français pour explorer les cris du chat, du coq, de la vache, etc., dans ces autres langues – persan, allemand, anglais, italien, portugais, arabe, chinois… Et ce en nous interrogeant sur les différences et les similitudes. Après quoi nous avons réfléchi à la façon de traduire certains bruits (explosion, chute d’un objet dans l’eau, pluie, sirène de pompiers…) à partir des versions anglaise et allemande. Cela nous a permis de nous interroger sur les effets produits par les onomatopées, le contexte dans lequel elles sont utilisées (notamment la bande dessinée), la graphie de l’onomatopée dans les cases, la marge de créativité de l’auteur…