dossier Olivier Py
Olivier Py aime les formes théâtrales longues. La Servante, Histoire sans fin dure vingt-quatre heures. Créée au festival d’Avignon 1995 pour sept représentations, durant sept jours et sept nuits la scène et le sous-sol du gymnase Aubanel ont résonné de cette langue poétique forte, urgente, nécessaire qui brasse des destinées, des histoires, des guerres et des paix, des recherches du temps et de l’amour, des rencontres, des hasards merveilleux et des circonstances obscures.
Une forme théâtrale longue considère longuement le théâtre et s’interroge sur la durée d’une action, d’une représentation. Elle bouscule, sollicite le corps et l’attention, porte haut le souffle de la voix qui chante et ancre à nouveau la résonance de la douleur dans la capacité de chacun à résister.
« La forme des Vainqueurs est celle de l’épopée, un long poème héroïque, une cosmogonie, non pas immobile mais prise pour ses révolutions, prise pour ordonner le monde à partir de l’intime, un théâtre assoiffé de sa source… l’affirmation de l’être », explique Olivier Py. Les quatre pièces qui la composent : Les Etoiles d’Arcadie, La Méditerranée perdue, La Couronne d’olivier et Les Vainqueurs (prologue et épilogue) réaffirment que non « ça ne finira jamais », ni l’espoir ni le désespoir, non, il ne finira jamais, le pari que l’expérience poétique est le cœur même de notre existence de vivants.
DD