Milène Tournier | Voix - pans : avoir corps d’élans
Après les marches et la mise en mouvement du corps sur la ville, il m’a paru important d’engager également la voix, le souffle.
Les textes sont aussi des élans. Sans doute garde-t-on, quelque part entre neurone et peau, un premier souvenir : un jour on s’est jeté, d’une falaise, sans forcément tomber à la fin, et c’était encore écrire, c’était déjà écrire.
En une quinzaine d’enregistrements (plus qu’artisanaux, sur directement l’ordinateur), j’ai souhaité essayer de capter, par-delà les scories techniques, quelque chose de ce premier geste-élan : ne surtout pas parler, se lancer, visualiser son propre saut.
En grands "pans" de textes déroulés, garder trace aussi des sauts qu’on n’a pas faits, ou ces envols.