Chante sans gémir



Chante sans gémir
Le temps des alouettes
L’histoire

Rien ne se pose vers minuit
Pas les pattes d’un oiseau
Sans espoir

Dans ton gant élégant
Tu entrevois à l’horizon
Tes rêveries secrètes

Tout fut gris dans cette rue
Ni soleil ni réverbère
Sous la lune tu péris

La grenouille a ouvert le livre
À la déchéance elle nous livre
Nous flottons

Sans parole nous la regardons
D’un flot à l’autre flottant
Décadents

Frère de liberté
Au cœur transparent
Réparons

Le présent en dressant
Les vieux boucliers
De nos ascendants

Nous ne dormirons plus dans les péniches
Mais bien chez nous, fiers et riches,
Et indépendants.

Khider


Une rue
Adossé sous un réverbère, un supermarché
Un arbre planté là
Et des fenêtres habitées de personnages
En équilibre

Un oreiller planté sur un lit
Un miroir fixe et le jour qui s’enfuit
J’attends mon réveil, le visage fermé

En marchant vers le métro,
Je m’arrête devant une statue
Qui me regarde du haut du pont
Réglant les flots de la Seine

La lune se noie
Un bruit se fait entendre
La nuit est tombée
Un nouveau jour se posant alors

Rêver ou chanter
À la transparence ou l’alouette
Ou au Frère Jacques
Les deux mondes se croisent
Voix ou plume, un café les départagera.

L’amour transi
Une salade l’attend
À midi, avec un verre, le cheveu soigné
Du soleil dans les yeux
Et soudain la panne : histoire sans paroles !

Une rencontre
Une image jaunie, un premier dîner
Une salade légère,
Un frissonnement de visage et le verre final
Sur le papier, l’affaire se présente bien !

Mirage
Ici et là, les arbres puis le désert
Sous un soleil de plomb
Des pattes d’oiseau séchées et une carcasse
De navire ensablé.
Les couleurs se fixent
Le jaune et le gris se croisent.

Dominique


C’est l’histoire d’un chat
Il se promenait ici et là
Dans le métro à tout hasard
S’est retrouvé, s’est endormi
Le chat a fait un drôle de rêve :
Au restaurant, il mangeait un rôti de porc
Avec le verre à la main.

Elisabeth


Le soleil apparut lentement à l’horizon
La lune folle de rage lutta désespérément
Comme quotidiennement, elle se coucha

La vie représente un petit caillou
La mort un immense lac
La rencontre doit se faire le plus tard possible

Les nuages envahissaient le ciel
Ceux-ci de couleurs fort sombres
Lâchèrent leurs eaux torrentielles
Rien de grave, j’écrivais avec Anne.

Joël


Sur le papier, j’écris ce que j’ai à dire
C’est une histoire sans paroles

César



Extraits de l’atelier du 9 janvier 2012.
© Photo AT. DR © Tous droits réservés pour les textes.



13 janvier 2012
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