Dada nous laisse baba
les pages de L’Huma - Le numéro d’Action poétique coordonné par Lionel Richard
Rendons tout de suite à Maurice Ulrich le titre que nous empruntons à son article présentant l’exposition actuelle au centre Beaubourg, mais gardons la tonalité de son "papier" dans l’Humanité.
Daddydada, un titre tout schwittersiens de Patrick Beurard-Valdoye (nous attendons impatiemment son Narré des îles Schwitters à paraître chez Al dante en 2006, et dont on a pu lire de bonnes pages dans la revue L’Etrangère (n° 8/9) , ou nous est narrée l’inénarrable rencontre entre Arno Schmidt et l’initiateur de Merz) avait été mentionné dans une précédente lettre.
A la réactivité de Patrick Beurard-Valdoye, face à l’événement, mais aussi en raison de la floraison des parutions de circonstance (encore une fois, c’est l’Humanité qui fournira ici notre bibliographie - il en est ailleurs bien sûr) Lionel Richard apporte les précisions suivantes relatives aux critiques du numéro d’Action Poétique qu’il a coordonné, précisant, qu’en la matière, le temps du noviciat était pour lui largement dépassé, à preuve :
Dans D’une apocalypse à l’autre, 10/18, 1976, et surtout réédition complétée chez Somogy, 1998, pp. 68-92 (je constate que certains textes cités actuellement, à l’occasion de l’expo à Beaubourg, sont tout simplement tirés des traductions que j’ai données dans ce livre, sans indication de source évidemment) ; et Cabaret, cabarets, Plon, 1991, pp. 192-208, où se trouve relatée l’histoire du Cabaret Voltaire. Sans compter des études dans des revues...
Evidemment, j’accepte toutes les critiques possibles, peu m’importe, mais avez-vous pu lire des textes dadaïstes, notamment traduits de l’allemand, dans beaucoup de publications relatives à cette expo à Beaubourg ?
Quant au reproche de P. Beurard-Valdoye selon lequel je n’aurais cité ni Sophie Taeuber ni Kurt Schwitters, je renvoie justement à D’une apocalypse à l’autre... La revue action poétique m’a demandé une anthologie, et elle était dans l’incapacité, bien sûr, de publier une « somme »...
A lire, donc l’entretien éclairant de Lionel Richard avec Alain Nicolas.