Dans le train ce matin, je me suis fait voler mon NIKON D200, et j’en ai pleuré comme un enfant pendant tout le trajet…
Philippe De Jonckheere, qui a créé le site Désordre, est photographe et écrivain.
Voir avec suffisamment d’attention ce qu’il a sous les yeux pour le photographier et le raconter, y réfléchir, réfléchir à l’image, parler de ce que d’autres voient, de ce qu’ils écrivent - c’est ce qu’il fait au quotidien, qu’il aille à Clermont-Ferrand, à Brno ou dans les Cévennes, qu’il regarde les travaux de ses amis peintres et photographes ou qu’il entraîne l’équipe de rugby de son fils Nathan.
Il expose ses photos sur la galerie en ligne bonobo.
Philippe De Jonckheere est notre ami.
Nous lui devons les premières maquettes du site, ce que nous savons à propos du visuel d’une image en ligne.
Il a été présent dès les débuts de remue.net.
Là, il s’en souvient.
Là, il y a sa rubrique le côté visuel des choses.
Là, il parle de Walker Evans.
Ouvrez les pages de remue.net, vous le retrouverez souvent, nous en sommes fiers, heureux.
Il vient de publier sur publie.net Désordre, un journal et Robert Frank, photographe.
Philippe De Jonckheere est photographe et écrivain, le réel s’adresse à lui par des images et des mots, il nous les renvoie.
Sa lettre raconte ce qui est arrivé au photographe, elle est écrite par l’écrivain.
Lire aussi équiper Désordre de son appareil photo-numérique sur le site de François Bon.
De nombreux sites relaieront cet appel à amitié.
Chers amis,
Dans le train ce matin, je me suis fait voler mon NIKON D200, et j’en ai pleuré comme un enfant pendant tout le trajet.
Voilà, je suis bien désolé de tout ça, je n’y aurais pas pensé tout seul, mais ayant confié cette perte, incroyablement douloureuse pour la seule perte d’un objet, je n’aurais pas cru, on m’encourage à faire passer le chapeau. Sans quoi le bloc-notes du désordre, et ce n’est pas du chantage, va manquer de photographies. Pensez, toutes ces photographies de centrales nucléaires prises au vol depuis le train ou encore ces photographies superposées du président des otaries de droite. Quant à la rubrique de La Vie, je vais bien essayer de la tenir à jour avec un appareil de secours, là aussi, merci au généreux donateur, mais de toute façon il manquera des jours, ceux dont les images étaient encore sur la carte mémoire encore prisonnière de l’appareil, mon voleur n’ayant pas eu l’élégance de me laisser au moins ça, n’empêche je lui souhaite bien du plaisir pour ce qui est de faire fonctionner cet appareil sans en connaître le mode d’emploi, et sans annuler tous mes réglages personnels, seule, et modeste, consolation.
Je ne suis plus du tout en mesure de me racheter un tel appareil, un Nikon D200, tout de même, alors j’en appelle à votre générosité, je ne peux pas dire que je ne suis pas honteux de le faire, mais assuré par des amis solides que je peux le faire.
D’après ce que j’ai compris, il suffit de cliquer sur un bouton et de faire votre don. C’est ici une solution paypal, donc parfaitement sécurisée.
Du fond du cœur, merci à tous, à celle qui connaissait déjà mon adresse postale et qui s’est ruée sur son chéquier, à l’ami qui a fait circuler cette nouvelle et qui déjà a déclenché une avalanche de sympathie, un peu sa spécialité ça les départs d’avalanches de ce genre, et à ceux qui ont déjà écrit et ont dit gentiment leur sympathie.
Voilà c’est là : « À votre bon cœur M’sieurs-dames ! »
Et pour dire exactement comment les choses se sont passées, exactement, je ne saurais pas dire, après une semaine épuisante, je me suis endormi samedi matin dans le train, sans doute profondément, et sans doute aussi que mes ronflements ont dû attirer l’attention de quelque prédateur, j’étais une proie facile, très vulnérable, en tout cas c’est comme cela que je me suis senti le reste du voyage.