Marcher sur la tête

(Georg Büchner, 1813-1837.)

« Celui qui marche sur la tête, Mesdames et Messieurs - celui qui marche sur la tête, il a le ciel en abîme sous lui. » Paul Celan

A quoi bon la littérature, quand les livres et avec eux le monde qu’ils délivraient semblent définitivement accaparés par la puissance aveuglante de la marchandise ? Et pour qui, quel « peuple » encore ? Quoi reste, résiste ? Quel « ciel » et quelle « terre » ? Quel sens, quel secret, quelle promesse désormais nous confier ? Quelle parole, nue enfin, qui nous ferait tout autrement tenir ensemble debout ?

Questions pour la poésie - et questions pour le politique. A ces questions, nous n’avons pas de réponse. Nous pouvons seulement les répéter : les laisser résonner et, qui sait, discrètement ainsi déplacer les lignes.
Lire, donc. Un peu à l’écart, tout près ici de ces chemins de forêt par lesquels, un 20 janvier, « Lenz partit dans la montagne... », revenir à la littérature. Avec lui, nous remettre à l’écoute du cœur brûlant qu’elle est. Avec ceux qui l’écrivent et ceux qui la lisent, comme avec le premier venu, chaque fois, rouvrir l’horizon.

Calendrier : les lectures, gratuites, ont lieu le dimanche à 14 h 30.

Prochaines dates : 22 janvier, Lenz, de Georg Büchner, par Gérard Haller et Isabelle Baladine Howald ; 19 mars, rencontre avec Béatrice Rateboeuf.
Coordination : Gérard Haller, 01 43 58 77 66, haller.g@wanaddo.fr, Isabelle Baladine Howald, 03 88 81 93 26, isabellehowald@club-internet.fr
Accueil : Marlies et Pierre Schoch, L’Instant, Chambres et tâbles d’hôte, 39 rue du Eck, 67 140 Le Hohwald, 03 88 08 35 95, instant@lehohwald.com

Le document ci-dessus, qui nous avait été transmis par Laurent Margantin, laissait imaginer des lectures sous le couvert d’aiguilles de sapins... cette nappe verte et blanche à perte de vue, parcourue des empreintes noires d’animaux sauvages...

Une possible goulée d’air pur, là-bas, semblait indiquée.

4 janvier 2006
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