RotoR / ce.qui.secret
Deux revues entament leur existence au même moment, et questionnent chacune à leur façon la double existence web et papier : dans les deux cas, la question fait sens et agit sur le principe actif de la revue.
Ça y est ce n’est plus un secret : La revue ce qui secret est en ligne. Elle propose pour une première période de deux ans [2009-2010] un travail de recherche et un lieu d’expression, à partir de ces trois mots : MAINTENANT LE OUI ; l’a posé comme une proposition ouverte (c’est le moins qu’on puisse dire) et a invité artistes et auteurs à participer. Les « réponses » ou propositions de chaque artiste convié sont mises en ligne au fur et à mesure de leur réception. « L’édition des trois numéros papier sera pensée à chaque fois comme une lecture datée et singulière de l’ensemble des contributions présentes sur Internet. Lectures par le livre - par ce qu’il en est du livre aujourd’hui. Ces éditions, dites papier, connaîtront sans aucun doute d’autres réalités que celle du seul papier – et cela, ne serait-ce qu’en raison des propositions image et son accueillies par la revue. »
La revue comme un espace vivant : incluant dès son projet, et comme une force, un moteur, la navigation à vue de l’objet-livre, du réceptacle, cette incertitude actuelle quant eu devenir du livre, ce qui secret se permet d’être en vie, maintenant.
La revue RotoR, elle, est dispo en ligne, où vous pouvez la télécharger, en pièces séparées, ou en un tout imprimable – le mode d’emploi, plan de montage de la version papier est d’ailleurs livré, également, sur le site.
Le premier numéro de RotoR (dont le logo, visible au-dessus, est de Anna Kawala) accueille Arno Calleja, Loreto Martinez Troncoso, Marie-Céline Siffer, Rémi Froger, Alban Lefranc, dont “les textes se succèdent, se répondent a priori ; en regard un artiste propose une forme” pour ce numéro ils s’agit de Benjamin Hochart.
RotoR et son incitation à faire tourner nos rotatives domestiques : autre façon de se permettre plus d’espaces façonnables où créer. Quand ailleurs hadopi règne et son discours de restriction, de privation, de censure et ceinture serrée, ces deux espaces nouveaux, ouverts et fermement décidés, renforcent cette confiance folle qui nous habite, qui sait bien qu’on continuera, nous, et eux, nos idioties salvatrices.