Une vitrine de la revue Ligne 13, 18 nov. 14
2 bandes-son
14 sonnets de Ted Berrigan lus par Sébastien Smirou
Choses que nous savon(s), encore, par Francis Cohen
Bibliographie de la vitrine :
http://odeurdubook.wordpress.com/luc-benazet-en-residence/ligne-13/
pour en savoir plus sur Les sonnets de Ted Berrigan (Joca Seria)
Le récit de « Ligne 13 »
Un soir, perdus dans une ville normande, nous décidons de créer une revue.
Pourquoi ? Comment ?
Nous pensons que « la poésie » doit cesser d’être seule. Elle rencontrera, dans notre revue, d’autres formes de pensées, d’autres formes d’écriture, nous voulons que la poésie soit aimantée.
Revenus à Paris, la ligne 13 du métro est notre seul moyen de locomotion, un jour nous serons filmés à la station « Place Clichy » et Sébastien devra monter au moins cinq fois l’escalier, nous devons nous croiser par hasard, pour satisfaire le récit.
L’aimant, croyons-nous devait nous orienter, nous nous sommes souvent perdus dans les couloirs. Après quatre années de voyage, la revue revient avec des textes, des images qui témoignent de notre goût, de nos prises de parti.
Quel est l’enjeu ? Nos refus ? Nos arbitraires ?
Nos choix rappellent que « la poésie » est aimantée par l’histoire et par son histoire, Ligne 13 en fait le récit.
Dans les sept numéros parus, ce récit oriente la revue selon des lignes divergentes et convergentes. Ce qui nous frappe aujourd’hui, c’est la constellation d’une insistance qui nous aimantait : un poème de Jean-Pierre Faye, un poème de Jean Daive, un poème de Sébastien, le texte de Francis sur Le savon de Ponge et l’entretien avec l’artiste Irving Petlin. Il y avait un aimant que nous ne soupçonnions pas, mais que la langue n’ignore pas. La langue n’est pas sans mémoire, peut-être voulions que « la poésie » le sache. Ce n’est donc pas un hasard si la psychanalyse est l’autre aimant de la revue, elle opère sur un savoir de la langue qui échappe parfois aux mots.