Ecologie et poésie (1/2) La nature politique de la nature

Sur Théorèmes de la nature de Jean-Patrice Courtois
éditions Nous, 2017

Amorcer
Le nouveau livre de Jean-Patrice Courtois, Théorèmes de la nature (éditions Nous), premier volume d’une trilogie, marque, et en plusieurs points, un pas franchi de la poésie d’aujourd’hui sur ce qui constitue son rapport à la nature. Ce pas constitue une véritable éco-poétique. Lucrèce et son De natura rerumest une première piste de la longue filiation dans laquelle ce livre se profile. Mais c’est aussi à Empédocle d’Agrigente (à qui Lucrèce emprunte son Peri physeos), que l’on peut penser et, plus encore, à certains fragments d’Héraclite d’Éphèse. Les Théorèmes de la nature ne sont pourtant pas une tentative de réponse à ces différents livres. Le déplacement que les Théorèmes de la nature opèrent quant à la question d’une éco-poétique ou de poétiques écologiques est fait à la fois d’intégration (de certaines œuvres antérieures tacitement citées) et d’écarts. Les Théorèmes… procèdent en effet tout autrement que certaines poétiques écologiques, que celles-ci aient fait l’effort d’anthologiser [1] les documents poétiques de peuples divers et de leur rapport aux vivant et à la nature [2], ou plus généralement qu’elles se soient constituées d’approches attentives aux motifs de la nature, sous les formes de la vigilance, du ré-enchantement, que celles-ci se soient ouvertes à ce que Jean-Claude Pinson a qualifié de pacte pastoral, ou encore qu’elles soient faites de dénonciations militantes. Le déplacement poétique que les Théorèmes de la nature effectuent atteint d’abord le lecteur et ses modes de compréhension. Ainsi lire les 141 poèmes de ce livre en prose sèche et nerveuse déplace l’investigation de la lecture et sa compréhension vers le champ d’une herméneutique spéciale : le lecteur ne cessera pas de se confronter aux données de différents savoirs, des sciences de la nature à la neurologie, en passant par la chimie, les sciences atomiques et physiques, jusqu’à ce que les arts plastiques forment (la danse, le mime, la performance), en passant par toute la littérature générale et les sciences humaines. Les Théorèmes de la nature élaborent par fragments en prélevant des matériaux à ces différents savoirs, en investissent la lecture pour en tresser des propositions, des constats, des regards. La formation des théorèmes, qu’exposent les poèmes, en les nommant, en les endurant, est, c’est tout le moteur de l’écriture de ce livre, ré-instruite par la langue du poème lui-même se cherchant. Cette façon d’élaborer sa syntaxe, qui n’est autre que sa grammaire, constitue le déplacement que les Théorèmes de la nature effectuent dans leur rapport à la nature, car ils ne s’écrivent pas dans la nature, mais face à ce que le vieux mot de phusis définit encore d’un rapport imaginable de la nature à elle-même, jusqu’à son risque d’être détruite. Les Théorèmes de la nature, s’ils ne relèvent pas des sciences hypothético-déductives (observation-hypothèse-vérification-déduction-loi), les emploient comme tout autre matériau, élargissant ainsi leur champ en juxtaposant, greffant, comparant, mixant différents régimes de langage, afin que le théorème déduit poématiquement fracasse les simples oppositions, et dissolve l’affirmation des distinctions entre sciences théorématiques, sciences historiques ou sciences de la nature. Cela n’empêche pas chaque poème d’être la proposition d’un théorème, qu’il soit donné comme exemple, ou soit la vérification des conséquences qu’il a à l’échelle de notre propre durée. On peut ici penser à l’utilisation de l’uranium dans le nucléaire, civil ou industriel, qui est un des motifs insistant du livre.

Ce n’est pourtant pas seulement l’assertivité qui garantit les Théorèmes de la nature de Jean-Patrice Courtois, mais ce qui reste en eux d’indécidable, de non-vérifiable : d’une part parce qu’ils sont pris en écharpe par l’écriture du poème, mais aussi parce que ce qu’il y a en eux de non réfutable dépend de l’ordre et du statut des poèmes. Un cylindre de déchets de haute activité radioactive (HA) plongé dans une masse de verre noir « borosilicate » peut objectivement constituer le matériau du théorème de la nature exposé ici en poèmes. La nature n’étant pas dans le livre un simple objet matériel approché, mais tout le matériau de langage qui l’entoure et que chacun des 141 poèmes-théorèmes scrute et expose jusqu’à presque donner à chaque poème une dimension proprement volumétrique.

Joe Deal, United States, 1979*

*https://collections.lacma.org/node/194444

Étoiler
Un homme des Lumières et un encyclopédiste sont au centre de l’écriture de cesThéorèmes de la nature-là. Pour deux raisons : l’étoilement des savoirs qu’il s’appellent chacun est tout à la fois désaxé selon l’ordre-même de leur espacement, et densifié par la condensation extrême de leur agencement. Ce double mouvement, de densification et de relâchement, parent de la description de l’image authentique telle queWalter Benjamin la décrit comme dialectique à l’arrêt, explose en des phrases (nouées et dénouées selon 141 §) à une vitesse de sidération extraordinaire. Les quelques citations, ci-dessous, donneront une idée précise de leur agencement : selon une ligne suivie, déployée dans chaque §, et conduite comme un fil nervé entre chacun, les sauts d’un texte à l’autre bataillent et rythment les effets de rapports entre les documents collectés et le langage que le poème documente aussi comme l’effetintradu document sur sa propre recherche. LesThéorèmes de la natureque déploie le livre de Jean-Patrice Courtois exposent les documents non-vus de la destruction à venir de la nature, à même l’indifférence que toute phusis manifeste envers le fait moral. C’est à ce prix que de nouveaux théorèmes, non-réductibles, poétologiques, avancent vers « l’entente potentielle des hypothèses  » (P. 76) que des plans de comparaisons, des problèmes distincts, peuvent ouvrir dans le phrasé lui-même : cela veut dire, écrit Jean-Patrice Courtois, qu’« il y a du chant dans la possibilité entendue d’un “ça chante”  », si et seulement si « l’entente potentielle des hypothèses  » s’effectue.

Lewis Baltz, Park City Looking North, 1979* & Candlestick point, 1980**.

*https://fansinaflashbulb.wordpress.com/2011/09/23/lewis-baltz/

**http://lemagazine.jeudepaume.org/2014/04/max-kozloff-ghastly-news-from-epic-landscapes/

L’une des pages du livre, parmi bien d’autres, dont il faudrait presque dessiner le schéma, définit une poétique en trois temps, que l’on peut articuler selon trois modalités : la question du matériau (les faits vus, convoqués, observés, lus, collectés), celle de la dialectique (les perspectives et la mise en tension que les commentaires mettent en jeux face aux documents) et enfin celle de la théorie (l’étalonnage des questions tournées vers aujourd’hui). Il n’en faut sacrifier aucune pour lire lesThéorèmesde la nature et voir comment ces trois modalités décomposent leur temps de variation. La tâche de l’écriture se doit ici d’en relever les conséquences imaginables par surimpression et polyvalence du matériau langagier face à tout ce qui est placé sous le regard (objectum), selon une méthode rappelée par Maurice Scève, emblème discret mais certain du livre. Ces trois moments se nouent selon une combinatoire que Jean-Patrice Courtois avait déjà révélé dans sa lecture de La Rabbia (La rage) de Pier Paolo Pasolini [3] La combinaison entre matériau, dialectique et théorie est au fond une combinatoire en vue d’interroger et de projeter un véritable étalonnage de questions tournées vers aujourd’hui, comme celles que Pasolini souleva en écrivant, par le montage pensé de La Rage, ce qui devait se précipiter d’un capitalisme industriel vers un néo-capitalisme, ou ce qui allait faire passer les espaces du monde de leur mondialisation à leur globalisation. Ces mêmes schèmes articulent la succession des Théorèmes de la nature. Ils sont, a fortiori, l’articulation spécifique de la langue cherchée par le livre. C’est-à-dire la recherche de ce qui n’est pas encore articulé en tant que tel. Cette logique ne peut dès lors s’envisager, ou ne le peut, qu’à rendre en elle le possible d’une langue pragmatologique (pragmatologein), comme l’explicita Aristote, c’est-à-dire une langue en tant que langue des choses mêmes.

Recueillir, commenter

Ainsi les Théorèmes de la nature déploient différents types de matériaux : ceux-ci sont divers et pluriels. Ils appartiennent autant aux savoirs, comme il a été dit plus haut, qu’aux arts, à la poétique. Ils sont donc de tout type, multiples, hétérogènes, non-concordants, voire impropres. Ils ne prétendent pas à l’exhaustivité, mais répondent à cette hétérogénéité, l’appellent, s’écrivent et se décrivent selon trois formes de rapprochements au moins :

Le premier est celui de la présentation littérale du document et sa lecture comme celle de sa connaissance effective (telles les loutres de « montagne plus touchées par le DDT interdit que celles des zones estuariennes et des marais  » (p. 47.), les loups (« Dans un parc états-unien la disparition des loups entraîne celle des saules et des trembles (…) », p. 123.)). Dans cette même catégories se retrouvent les théorèmes directs, tel celui qui dit que « l’océan dans le tout océan c’est eau plus planctons plus lumière » (p.39.), ou celui des trois fongicides ( « Alors nommons les trois fongicides aux effets démultipliés 20-30 fois sur le système nerveux  » p. 32.), de « l’aluminium arsenic mercure (…) —bisphénol phtalates  » p. 72.), comme celui de l’huître, qui ne ramène pas qu’au nom de Ponge (p. 104.).

Le second type de matériau concerne l’entremêlement d’un document scientifique aux documents que produit le monde de l’art. Ainsi passe-t-on de la photographie de la nature, « voulant par l’incorporation des physicalités texture grain (…) le corps des choses pris par l’œil  », au pencil of nature de W.-H. Fox Talbot, du soleil incorporant sa lumière dans les choses à sa déduction : « C’est le soleil qui l’a fait dit un calotype  » (p. 25). Toute une pensée du photographique se glisse entre les lamelles des théorèmes, si bien que l’on voit avec eux effleurer les plaques insolées de Lewis Baltz, de Joe Deal, de Robert Adams, parmi bien d’autres non dites ou fondues… Car « la photographie, est-il dit, accélère  » (p. 128.), mais ne chiffre pas par le seul clic numérique l’espace. Mais elle en repense à la fois la frontière, tout en offrant les indices de ce qui se dialectise entre le proche et le lointain. S’invente ainsi dans le boîtier de la mélancolie [4] des Théorèmes … et seulement en lui, le tact de ses capacités de saisies. Les exemples de l’art ne manquent d’ailleurs pas : ils sont tour à tour explicitement nommés, comme l’œuvre « Poltergeist » de Mike Kelley (p. 81.) devient le point central d’une comparaison métonymique avec l’éternité de contamination d’une quelconque centrale nucléaire et le principe d’une économie libidinale. Ailleurs on peut faire l’hypothèse d’une relation du poème de la page 48 [5] avec la sculpture en plomb de Jochen et Esther Shalev-Gerz, tant il recoupe une méditation qu’a tenu l’auteur sur la notion de pointe infracassable [6]. Ce « Monument contre le fascisme » installé dans le quartier de Harburg de Hambourg (1986, un cube de 1 m x 1 m sur 12 m de hauteur) pourrait être l’exemple, en tant qu’artefact, de l’épreuve d’un infracassable, tout en étant, ainsi exposé, la pointe extrême du cassable [7]. La signature que l’œuvre permet, quelle qu’elle soit, date le temps. Le théorème-courtois l’élève ici au carré sur la longueur de 141 paragraphes, parce que la date est aussi, écrit Courtois à propos de La Rabbia (Pasolini), une « puissance de description des émergences  » de ce qui n’est pas encore écrit.

Le troisième type de matériau qu’exposent les théorèmes s’élabore en tressant différents ordres d’actes (projetés), ou d’actions (pensées), tels que savoir, dire, voir, penser. Il faut alors, par ces « actes de la parole  » [8], traverser toute la matière du monde déployée pour voir, c’est-à-dire pour ne pas s’arrêter au caractère d’évidence du visible, ni en déduire une grammaire de ses usages, mais plutôt pour tâcher de synthétiser la disjonction entre vues et évidences par un recours à une dialectique analogique. Ce troisième moment d’effectuation, entre la matière langagière du poème et les matériaux du document que le poème{}se charge de porter en lui et d’interroger, se retrouve très clairement formulé en de multiples pages, comme celle (p. 88) où il est dit que « le geste critique plus que théorématique de l’écoute aime le lieu du bruit au point exactement sien du son sonore ». L’urgence, la nécessité d’une ouïe capable d’aimer ce lieu au point exactement d’une non-audible sonorité venue à l’oreille, sont celles de la formation de la poétique des Théorèmes de la nature. Elle appelle une théorie critique que l’on verra plus loin se déployer conséquemment, mais qui, pour l’heure, rappelle que si « le pétrole noir offshore ultra profond gît au fond sous la mer là où c’est ultra noir alors le voir n’existe pas  », il n’en reste pas moins qu’il faut déterminer « où est le document ?  » pour en écrire la source, c’est-à-dire approcher les « règles pelliculaires de sensibilité outre technique enfantant sans restriction un temps document  » (p. 52.).

Jochen et Esther Shalev-Gerz,Monument contre le fascisme, quartier de Harburg de Hambourg, 1986* (1m x 1 m x 12 m ht)

* https://www.shalev-gerz.net/portfolio/monument-against-fascism/

Les perspectives que les Théorèmes de la nature ouvrent par rapport aux documents s’élaborent aussi à travers un moment dialectique : celui-ci noue différentes approches, faites elles-mêmes de différents rapports entre le voir, le vu, le document, son évidence, l’élaboration de propositions concordant ou non, à ceux-ci. Les documents disséminés par les 141 § des Théorèmes de la nature sont une forme de reconnaissance et d’articulation entre l’acte de voir, celui de sa vérification, et ceux qui s’élaborent dans le poème comme des visions de l’esprit. Le mouvement dialectique des Théorèmes de la nature se distribue ainsi entre chaque paragraphe, jusqu’à cette dialectique à l’arrêt que destinait Walter Benjamin aux surgissements d’images véritables. Images quasi volumétriques contenant elles-mêmes, comme les monades leibniziennes, un monde en soi, dépliable à l’infini et ici, en bien des moments cruciaux, miroir de catastrophes revenues hanter le présent comme autant de cercles infernaux. Les exemples fourmillent et l’on pourrait les approcher par des images, comme celle, saisie, d’une limaille radioactive au pied du fraiseur inconscient.

Le corps sans cachette [9] de l’artefact industriel (« dédales urbains  », « bancs d’immeubles  », « verrues sans identité  »), par exemple, ne produit pas d’images vraies pour demain, ni pour le silence de la pudeur ou de la honte ressenties par l’humanité. Ce corps-là, surdéterminé, dénomme plus qu’il ne nomme, son nom est « alors le nom nommant la carte en image sans lumière [qui] n’est pas tourné vers nous  » (p.37.) Le « théorème de l’implication universelle  » (p. 8.), où se rapprochent « l’autrui d’espèce pareille et d’espèce non pareilles  », envisage pourtant une issue à la voix sans issue plus haut nommée. Car il sait que « le tout visible vivant inclut le non perçu de maintenant hors clic » numérisable (p. 33.). La tâche du poète n’élimine donc pas la mince possibilité de l’œil au travail. Elle appelle au contraire un discernement hors clic, c’est-à-dire l’évaluation en vues spéciales de ce qui doit être acté dans la poésie pour que s’opère un déplacement de la poésie. La nature écrite des théorèmes de la nature, comme l’acte de la poésie dans le poème, ne peuvent être prédiqués (ils sont hors clic) mais ils « n’empêchent pas l’acte singulier [qu’ils constituent] d’en être l’exemple » [10]. De même que « L’hypothèse d’une totalité disponibles des métaphores  » (p. 53.), comme celle de la « vitesse des constitutions lentes et inchoatives des brouillons marins qui s’écrivent 24 h tous les jours (…) au-delà des enregistrements  » (p. 53.) sont aussi les deux hémisphères d’une « carte des corrélations  » (51.) par quoi l’œil arme une vision critique à travers la propre puissance donnée de sa vue. Le « statut d’universel  » des théorèmes induits n’est que la conséquence de cette singularité actée.

Ce n’est alors qu’à « partir d’une configuration interne au langage  », véritable « accueil d’un éclat aléa éclairant » (51.), que les Théorèmes de la nature auront une « chance » d’élaborer à nouveau le rêve ou l’utopie d’une cachette authentique pour la nature politique de la nature. (…)

Emmanuel Laugier

8 septembre 2021
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[1Le livre de Kenneth White, Territoires chamaniques, en est l’un des très beaux exemples : il rassemble, traduit et adapte des textes anciens issus des peuples du Groenland, dont les eskimos. Éditions Héros-Limite, 2007.

[2Cf. Jerome Rothenberg, Les techniciens du sacré, édition établie et traduction de Yves di Manno. Édition José Corti 2015, ainsi que Secouer la citrouille - Poèmes traditionnels des Indiens d’Amérique du nord, traduction Anne Talvaz aidé de Christophe Lamiot-Enos, PUHR, 2010.

[3On consultera le compte rendu de lecture qu’il en donne dans la revue Europe N° 1026, octobre 2014, pp. 345-347.Le livre de Pasolini, La rage, est paru aux éditions Nous en avril 2014. Traduit par Patrizia Atzei et Benoît Casas, introduction de Roberti Chiesi.

[4C’est le titre du livre de Denis Roche, paru en 1999 aux éditions Hazan (réimpression 2015) et sous-titré « La photographie en 100 photographies ».

[5« Les lieux de la puissance exercée sont tellement partout qu’une fragilité introduite dans toutes les objectivités est devenue la sculpture elle-même. Le retour dans le même de la même absence d’idée rectrice avance et une direction s’accroît  », in Théorèmes de la Nature, p. 48.

[6Á partir de celle que le philosophe Oskar Becke élabora dans « La fragilité du beau et la nature aventurière de l’artiste - Une recherche ontologique dans le champ des phénomènes esthétiques  », traduit par Jacques Colette, Philosophie, Minuit, N°9, hiver 1986 (1929), p 43-69.

[7C’est que le cube de plomb de Jochen et Esther Shalev-Gerz, s’enfouissant petit à petit, appelait implicitement ses spectateurs à devenir signataires en marquant de leur signature le cube de plomb. Or son appel contre le fascisme conduisit certains à attaquer ses parois de plomb au couteau.

[8Je signale ici, pour ce qui est pensé, et magistralement, du lien entre la parole et l’acte, le livre de Jean-Louis Chrétien, récemment disparu, Saint Augustin et les actes de parole, Paris, PUF, « coll. Epiméthée », 2002.

[9Je renvoie ici à l’analyse et à la traduction que donne Marcel Conche du fragment 69 (Diels 123) d’Héraclite, « Nature aime à se cacher », pp. 253-255, in Héraclite, Fragments, coll. Épiméthée, PUF, 1991.

[10Cf. J.-P. Courtois « Pour parler encore de “poésie” si l’on peut encore le faire », p. 88-90, in Le grand huit, pour fêter les 80 ans de Michel Deguy, éditions Le Bleu du ciel, 2010.