« J’aimais trop mon métier.  »

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[# La Gobeleterie – Crédit : Catherine Gardone #]

Ruiz Dominguez, dont le père et le grand-père étaient verriers, avait commencé àapprendre ce métier au Portugal dès l’âge de 12 ans. Son père est allé s’employer àLa Rochère et a fait venir sa famille. Ruiz Dominguez a commencé àparler le français en travaillant àla verrerie, avant ses 14 ans, en 1966. Il y avait àl’époque une quarantaine de familles originaires du Portugal àLa Rochère. Ruiz Dominguez a adoré son métier. Sa préférence allait aux grosses pièces.
Dans le four àbassin, le pot est le récipient du verre. Il est toujours plein. Philippe Jacquot, qui venait de la cristallerie de Portieux, a apporté une technique pour éliminer certains défauts du verre. M. et Mme Ruiz Dominguez, qui travaillaient ensemble, reviennent en détail sur les étapes du travail du verre. Une place de huit ouvriers pouvait produire de 80 à100 verres par heure. On était payé, pour une part, au rendement. Pour ouvrir le verre, on écarte la « gueule  » du verre, on rogne, on réchauffe, on donne la forme avec des lames de bois. La pâte de verre est comme une pâte àmodeler. Le cristal est plus difficile àtravailler car il coule comme du miel et refroidit vite. La composition de l’opaline semble assez mystérieuse. La couleur peut intervenir déjàcomposée dans le four, pour fabriquer des pièces d’une couleur, ou la jambe et le pied des verres àvin d’Alsace, ou bien sous forme de différentes poudres, où l’on roule la poste en fusion, dans le cas du verre multicouche. Ruiz Dominguez appelle la pétrelle « la malice du verrier  ». Il nous montre une carafe avec une anse creuse, où le liquide pénètre, qu’il a confectionnée dans le cadre de la bousillerie. On chantait, on sifflait en chÅ“ur dans le travail. Ruiz Dominguez a gardé, en souvenir, les outils de son père : les ciseaux àrogner, àanse, àcouper le verre pour le pied et la jambe, les lames àbois pour ouvrir au feu, les fers àtrancher… Ruiz Dominguez aimait expliquer son travail aux visiteurs, et enseigner son métier aux apprentis verriers.


M. et Mme Ruiz Dominguez – Exergue


M. et Mme Ruiz Dominguez – Un apprentissage


M. et Mme Ruiz Dominguez – Une immigration portugaise


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Bois et le verre


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Gamin


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Pot


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Groisil


M. et Mme Ruiz Dominguez – Les DeÌ fauts du verre


M. et Mme Ruiz Dominguez – Cannes et ferret


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le SouffleÌ au pouce


M. et Mme Ruiz Dominguez – Marbre ou mailloche


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Moule


M. et Mme Ruiz Dominguez – SouffleÌ fixe / SouffleÌ tourneÌ


M. et Mme Ruiz Dominguez – Huit personnes font un verre


M. et Mme Ruiz Dominguez – Termes de verrerie


M. et Mme Ruiz Dominguez – Pontil et ouverture aÌ€ chaud


M. et Mme Ruiz Dominguez – L’Ouverture


M. et Mme Ruiz Dominguez – Trancher


M. et Mme Ruiz Dominguez – Jambe tireÌ e


M. et Mme Ruiz Dominguez – Travailler aÌ€ la tcheÌ€que


M. et Mme Ruiz Dominguez – Cristal et opaline


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le Verre bulleÌ


M. et Mme Ruiz Dominguez – Couleurs et multicouche


M. et Mme Ruiz Dominguez – Verriers homme et femme


M. et Mme Ruiz Dominguez – La PeÌ trelle


M. et Mme Ruiz Dominguez – La Bousillerie


M. et Mme Ruiz Dominguez – Chat et sobriquets


M. et Mme Ruiz Dominguez – Trajets


M. et Mme Ruiz Dominguez – Les Chansons


M. et Mme Ruiz Dominguez – Les Outils de mon peÌ€re


M. et Mme Ruiz Dominguez – Le MeÌ tier ne se perd pas


M. et Mme Ruiz Dominguez – Attraits de La RocheÌ€re


M. et Mme Ruiz Dominguez – Enseigner le meÌ tier


Le prochain épisode : « Â Il faut que tout le monde s’accompagne, que tout le monde soit parfait dans le boulot.  »
Le précédent chapitre : « Â C’est pour laisser un petit peu aller son… imagination.  »

19 avril 2020
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