« le temps s’occupe au travail » et autres poèmes à l’attention des confinés
Tandis que je poursuis à distance mes ateliers d’écriture avec les jeunes du Lycée Galilée (Paris XIII), je me permets de mettre tous les « confinés » du monde en contact avec ces quelques poèmes écrits par les élèves. Ils sont à consommer, à propager… Je vous reviendrai peut-être avec d’autres prochainement. — Jean D’Amérique
une journée nue
une personne nue
les routes nues
les oiseaux chantent
le temps s’occupe au travail— Alin Chowdhury
.
et maintenant je fume tout seul
avec le vent qui soufflela pluie qui tombe arrose les rues
et maintenant je fume tout seul
qu’est-ce-que tu veux sauver ?— Amin El Otmani
.
l’ennui est ennuyant
sombrer dans un lointain fleuve d’oubli
un cœur éperdument en éveil
laissant ma vie défiler devant mes yeux
et oublier toutes mes douleurs et mes tristesses
je renais comme une fleur du printemps
qui se reproduit au fil du temps
années par années
ainsi va la vie— Tess
.
un lundi matin je dois me creuser le cerveau
mon corps a trop d’énergie pour rester calme
mon inspiration déborde
ça me chatouille les oreilles
la boule au ventre
quand je pense à mon avenir
pas envie de voir ma femme vomir
mon enfant je t’attends
mais faut être patient
il faut des tunes et beaucoup de temps— Eliot Desvaux
.
Le train de l’enfance déraille.
Creuser un autre chemin.
Le sang coule.— Laura Faluto-Kapia