vêtus de brume

VÊTUS DE BRUME nous allions
par la nuit à la recherche de ce qui fut
dérobé la terre vacillait dans la gueule noire
du temps l’univers n’était plus qu’un vaste
ossuaire la santé était cernée par la folie résonnait la prostitution
triomphait
l’oppression de tous par tous les édifices s’effondraient avec fracas de leurs
décombres surgissait
l’histoire avec sa grande hache la terreur ne cessait
de croître revêtant à chaque fois une cagoule différente ou bien
ouvrait le feu à visage découvert ainsi
connaissant la fragilité de l’espèce nous tentions
d’ouvrir une brèche dans la réalité et dans l’accablement nous écoutions
ceux qui parlent des profondeurs
de leur néant avec leur cargaison intérieure
de vipères
comme si
invectivant le ciel nous vidions
les ténèbres.

19 septembre 2011
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