Antonio Porchia, Voix
Daniel Maximin a ouvert l’année 2005 sur remue.net en citant Antonio Porchia, poète argentin d’origine italienne (1886-1966) qui n’écrivit qu’un seul et magnifique livre, VOIX (Voces, fata morgana 1992).
L’occasion est enfin saisie, au milieu du gué, de me souvenir d’une résolution prise à l’aplomb du douzième coup de minuit : lire ce texte dont Roberto Juarroz dit :
Je n’ai trouvé qu’en Antonio Porchia une aussi haute coïncidence entre la sagesse de la vie et la sagesse du langage. Il y a longtemps que j’ai renoncé à tenter de m’expliquer les causes de cette étrange convergence en un être de relative et même étroite culture formelle, et cela dans un temps où la sagesse est une dimension presque perdue... Mais je n’ai pu renoncer, par contre, au sentiment que c’est seulement dans cette rare unité ou équivalence du dire et de la vie que se donne la vraie sagesse. Et là seulement aussi l’expérience et la littérature qui importent. R.J.
Toute chose existe par le vide qui l’entoure.} A.P.