« L’Anze peut tout m’éteindre, me resteront les ténèbres » (Raharimanana)

  Lire aussi Danse, un texte inédit de Raharimanana.


 

  De Za, son roman qui vient de paraître aux éditions Philippe Rey, Raharimanana écrit dans le dossier de presse :

Me surprendre à des rires inextinguibles alors que les témoignages sur les maltraitances se multiplient dans le pays. Rire sur les zozotements d’un homme tout juste sorti de prison et prétendant avoir perdu toutes ses dents après une torture. Le personnage de Za était né. Relâché et considéré comme fou, Za découvre que les gens ne rattachent plus ses propos à sa personne, que les mots redeviennent libres dans sa bouche, dans ses délires, que les mots reprennent sens multiples. J’ai entamé alors l’écriture de ce roman. Mais une écriture sans la moindre ligne d’abord, un vagabondage mental dans le non-sens, les jeux lilliputiens et les calembours, un aller-retour sans cesse entre la langue malgache et la langue française, et dans cette langue française une plongée dans l’étymologie et dans l’ancien français. Ambition démesurée d’écriture, il me fallait un personnage n’ayant plus rien à imposer, conscient qu’il est de l’inanité de ses paroles – lui, l’individu sans importance dans la longue histoire des langues.

  Vie et mort bis

  On attendait de lire le chapitre 18, c’est le chapitre 1 bis qui commence page 187. Surpris par ce ricochet, on se demande si le roman va tout reprendre de zéro ou se poursuivre cahin-caha, si la mort de Za sera la fin, la continuation ou le début d’autre chose, si cette question a la moindre importance.
  Ce chapitre 1 bis s’intitule « Tambours, trombones, les funérailles du vent et le retournement des morts ». Dans l’ « Épilogue (avorté) » de la page 183 – épilogue des chapitres 1 à 17, d’une Complainte de Za et de trois Interludes -, les villageois ont enveloppé l’homme appelé Za dans une natte, son linceul. Ils se préparent à l’ensevelir après avoir joué de la musique, chanté, récité la légende, sacrifié un zébu, dansé autour de sa tombe.
  Le lecteur n’est pas dupe, il s’agit d’un bis et il a lu ce qui précède. Il sait que Za n’est pas mort, que le subterfuge est destiné à tromper le Commandant et ses gendarmes qui sont à sa recherche, à leur soustraire Za toujours vivant. Le Commandant non plus n’est pas dupe (il a participé à plusieurs chapitres antérieurs). Voir les villageois et les Immolards trembler de peur l’amuse, il décide sur-le-champ de nationaliser les morts de façon à récupérer le corps de Za, mort mais vivant, en tant que propriété de l’État.
  Pourtant rien ne se déroule comme prévu. Les ancêtres refusent d’accueillir le nouveau vivant-mort et ils le font savoir : la pierre qui ferme le tombeau refuse de rouler sur le côté pour laisser libre passage à ces vivants-vivants, les uns timorés et incertains, les villageois, les autres brutaux, les gendarmes.
  Za est le seul à désirer sa propre mort. Il veut rejoindre les ancêtres derrière la pierre. S’il les rejoint il mourra. Et s’il meurt il rejoindra son jeune fils mort avant lui dans le fleuve de boue où l’avaient jeté les soldats, il rejoindra Soundzara son épouse. S’il faut en passer par la mort pour que ses malheurs prennent fin et qu’il revoie ceux qu’il aime, qu’à cela ne tienne : qu’il meure !

  « Eskuza-moi. Za m’eskuze. »

  Avant tout chapitre 1, au début du roman on a lu les « Excuses et dires liminaires de Za » [1] :

Eskuza-moi. Za m’eskuze. À vous déranzément n’est pas mon vouloir, défouloir de zens malaizés, mélanzés dans la tête, mélanzés dans la mélasse démoniacale et folique. Eskuza-moi. Za m’eskuze. Si ma parole à vous de travers danse vertize nauzéabond, tango maloya, zouk collé serré, zetez-la s’al vous plaît, zatez-la ma pérole, évidez-la de ses tripes, cœur, bile et rancœur, zetez-la ma parole mais ne zetez pas ma personne, triste parsonne des tristes trop piqués, triste parsonne des à fric à bingo, bongo, grotesque elfade qui s’égaie dans les congolaises, longue langue foursue sur les mangues mûres de la vie. Eskuza-moi. Za m’eskuze. Za plus bas que terre. Za lèce la terre sous vos pieds plantée. Za moins que rien. Za vous prend la parole…

  Sans doute, au commencement des temps, dans les chants et les paroles de sagesse des ancêtres, durant l’âge d’or d’un quelconque éden, il y a très longtemps en tout cas, avant l’arrivée des Français et avant leur départ, avant l’insurrection de 1947, avant l’indépendance, avant les élections et la démocratie, avant l’exploitation et l’injustice, avant ce roman de Raharimanana, peut-être avant tout roman et ses personnages, voix, récits, descriptions – il y a eu une île de carte postale avec mer, plages, sable, soleil, arbres, fleurs, ciel, il y a eu des routes, des rails, des rues, des rizières, il y a eu un homme, une femme et leur enfant qui vivaient heureux, au début, oui, pas de raison d’en douter puisque c’est ce bonheur perdu qui traverse si souvent les yeux et les pensées de Za, et dont la perte lui fait souhaiter de mourir.

Avant. Za avait. Avant. Il n’y a plus rien maintenant. Za a pensé. Trop. Za a parlé. Trop. Za a espéré. Trop. Za te dit : « Même quand tu as l’espoir, Za, ne le dis pas à tes yeux, ils te trahiront ! Ne le dis pas à ta bouce, elle le confiera à ta langue. Ne le dis pas à tes pensées, ils le couleront dans tes soupirs. Va zuste dormir et aie des sommeils azités. Prends ta macette et tue le monstre de ton caucemar – bête ventrue qu roule en quat’kat, costard gonflant sans corps qui claque au vent. Après, oublie tout. Cette nuit, tu n’as pas rêvé – tu es tombé comme du plomb dans le feu braise qui emporte les souvenirs. »

  Le mot za, qui signifie « moi » en malgache, permet à la voix de Za d’emprunter indifféremment toutes les personnes du singulier. Elle dit je ou il, elle se dit tu, elle zézaie, cette voix qui sort d’une bouche ébréchée depuis que les soldats lui ont cassé les dents et le palais, la voix de Za rendu fou par trop de douleur et qui rit désormais de tout. Du désespoir d’être encore ce qu’on appelle – il se demande bien pourquoi - un vivant. Des ordres qui commandent et des cris qui obéissent. Des mains qui frappent et des dos qui se courbent. Des bras qui cognent à coups de bâton et des corps qui fuient et qu’on attrape, ligote, emprisonne, affame et torture. De ceux qui sont forts et que tuer distrait de leur morgue. De ceux qui sont faibles et que se défendre effraie. Des pensées chaotiques qui ont renoncé à suivre leur propre déroulement et qui zézaient à leur tour.
  Za est cet homme à qui on a tout volé, famille, maison, travail, espoir, dont on a tout soustrait sauf la réserve inépuisable du langage, de la folie et d’un rire semblable à celui de la mendiante de Savannakhet dans India Song.

  « Pourquoi tant de violence ? »

  « Pourquoi tant de violence dans vos textes ? » avaient demandé des comédiens à Raharimanana dont ils devaient interpréter un texte.
  Le samedi 15 juin 2002, à 19h30, aéroport de Saint-Denis-de-la-Réunion, dans L’Arbre anthropophage [2] il répond : « Je ne savais pas que la réponse viendrait aussi vite, qu’elle serait à trouver dans ma vie même… »

  L’Arbre anthropophage est composé de deux textes : « L’écriture des racines » écrit en 1999 lors d’un voyage à Madagascar que Raharimanana avait quitté dix ans auparavant, et « Tracés en terres douces », journal tenu en 2002.
  « L’écriture des racines » est un essai, une quête des terres d’origine et de la mémoire des mots. Dans cette géographie sensorielle il y a l’histoire qui a façonné les paysages, les côtes et l’intérieur de l’île, les forêts, les montagnes, qui a défriché les champs, bâti les villages, construit les villes. Le je du texte naît d’un nous dont les récits sont des légendes. Si Raharimanana écrit en langue française, c’est la langue malagasy, langue officielle de Madagascar, qui a pendant des siècles enterré les morts, chanté aux mariages, bercé les enfants, façonné les ohabolana, ces proverbes sur l’esclavage :

Aza manao toy ny andevolahy mahay valiha : asai-manan tsy mety ; nony tsy irahina, manao.
« Ne faites pas comme l’esclave qui sait jouer de la valiha : quand on lui demande de jouer, il ne veut pas ; et quand on ne lui demande pas, il le fait. »
Ne chante-t-il pas sa liberté ?

  Le texte de Raharimanana tisse les deux langues, les deux histoires, il y en a deux, continuellement, la langue ancestrale qui étouffe sous la langue de la colonisation, la langue de la colonisation qui halète sous la langue de l’indépendance, une langue c’est-à-dire des images, un rythme, un souffle, un vocabulaire, un regard, jusqu’à des journaux et des discours. La langue de la colonisation n’est pas seulement celle des ordres et des humiliations, c’est aussi la langue des poètes et des écrivains français qu’il a lus avec attention, son écriture en témoigne. La langue de l’indépendance n’est pas seulement celle de la liberté et de l’autonomie, c’est aussi celle des classes sociales dominantes malgaches.

INDÉCISE ÉPOQUE

Fil des légendes pour dire la vérité d’hier. Fil de la raison pour soutenir les mensonges d’aujourd’hui.

Voici
Parole : silence défloré, illusion, retour au silence…

Qu’est-ce qu’écrire sinon habiter le silence ? Fouiller dans ce qui n’est pas dit encore, dans ce qui retournera de toute façon dans ce même silence.

  « La misère serait-elle un état de guerre ? »

  « Tracés en terres douces », deuxième texte de L’Arbre anthropophage, est le journal que tient Raharimanana du 10 février au 23 août 2002, les quelques mois qui précèdent les élections présidentielles et le renversement de Ratsiraka par Ravalomanana, une période d’extrême violence entre les deux camps. Des milices se forment, dressent des barrages sur les routes, terrorisent les civils.
  Le 14 juin 2002, le père de Raharimanana, un intellectuel engagé qui n’a de cesse d’en appeler à la prise de conscience des uns et des autres, à la nécessité de l’éducation, à la responsabilité de tous pour mettre fin aux affrontements, est arrêté. Sa maison est mise à sac, sa bibliothèque brûlée dans la cour [3]. Il est conduit en prison. Au fils, alors en France, qui ne comprend pas pourquoi c’est à son père, homme de paix et de culture, que le pouvoir s’attaque, la sœur aînée répond :

Ignorais-je qu’à Mahajanga, mon père est plus écouté que le gouverneur même ? Ignorais-je qu’il a eu le courage de lancer cet appel au calme et de provoquer cette réunion des fokontany [4] pour faire face à la situation alors que le gouverneur et ses sbires s’enfuyaient comme des lâches ? Ne savais-je pas que dans un pays comme le nôtre les hommes écoutés sont les plus dangereux ?
— Mais la démocratie…
— Quelle démocratie ? Ton père a été enlevé, torturé ! Tu te mets ça dans la tête !
De la colère dans sa voix. De la colère. Elle se calme. Je me calme. Nous convenons qu’il ne faut pas encore en parler aux journalistes. Le plus important est de sortir papa de cette situation, de l’emmener ici. Loin. Très loin. De le soigner.

  Le fils arrive à Antananarivo le 16 juillet.
  La violence de la situation, l’incompréhension qui l’étreignent, ni les avocats ni sa famille ne peuvent y remédier. C’est une œuvre d’imagination, une nouvelle qu’il a écrite auparavant, qui va lui en apporter l’intelligence, lui donner la force nécessaire. Lisez plutôt :

Appel de maître R. L’audience est fixée pour vendredi. « Ce vendredi ? – Oui, dans deux jours. » Je panique. J’ai besoin de m’accrocher à quelque chose. Je téléphone à mon frère aîné. Je n’arrive pas à le joindre. Téléphone à mon autre frère. Je lui demande de prévenir le plus de monde possible. Je suis dans les ruelles. La communication est difficile. Escaliers de pierre. Murs de pierre. Ressentir les sensations d’écriture de l’une de mes nouvelles. Revivre exactement les mêmes peurs et paniques : « Descendre les escaliers de pierre. Descendre et crier. Ho ! Trébucher. Crier. Reprendre équilibre. Bonjour madame, bonjour monsieur. Pouvez-vous m’indiquer le chemin du paradis ? Le paradis . Descendez jusqu’à vous foutre les talons des pieds dans la gorge. Ah ! Les salauds ! Bonjour mademoiselle… Le paradis dites-vous ? Oui mademoiselle. Prenez à gauche, puis continuez tout droit, c’est là ! Merci mademoiselle ? Mais pourquoi, pourquoi vous vous en allez dans l’autre sens ? Mademoiselle, mademoiselle ? » Besoin d’un lieu tranquille. Je grimpe sur les ruines d’une maison, me penche sur le pan d’un mur. J’ai vue sur Ampefiloha, la maison de la radio, le tribunal, l’hôtel Hilton. Je reprends la communication avec mon frère.

  On retrouve cette circulation entre deux registres solidaires, le récit qui rend compte des faits réels, ici le journal, et la fiction qui recrée ce récit, le tord, le condense, le retourne comme un gant, dans la parution quasi simultanée de Madagascar, 1947 [5], texte accompagnant l’exposition des photos du Fonds Charles Ravoajanahary, et Nour, 1947 [6], roman qui se déroule sur sept nuits durant lesquelles des voix narratives alternées racontent l’histoire de la Grande Île depuis l’accostage des premiers boutres jusqu’à 1947, année de l’insurrection contre la colonisation française.

  « Creuse ! »

  Lucarne [7] est le premier livre publié par Raharimanana [8]. Ce sont des nouvelles, la plupart construites autour d’une seule scène qui constitue le point de non-retour de la narration. Y apparaissent des enfants, des femmes folles, des mendiants, des esclaves, de soi-disant sorcières, des anonymes, des rejetés en haillons.
  L’enfant riche, de la nouvelle éponyme, est riche d’une pièce de monnaie qu’il a avalée afin qu’on ne la lui dérobe pas. Il l’a gagnée en vendant une bouteille de Coca vide à un épicier chinois. La pièce lui fait mal au ventre au point qu’il croit mourir.
  Dans « Lucarne », un mendiant jette un cadavre au milieu de la chaussée, obligeant une voiture à freiner et son conducteur à descendre afin qu’il le dévalise.
  Dans « Affaire classée », sous la menace d’un homme, une femme ouvre et vide les entrailles de son enfant mort-né, une petite fille, afin de l’emplir de sachets de drogue et déjouer la fouille du bateau par les gardes-côtes.
  Dans « Reptile », des hommes creusent la fosse dans laquelle les soldats les jetteront après les avoir tués :

Un filet rouge.
La pluie qui ne cesse.
Jour de vacarme.`
Jour de crépitement.
Me laisser entrer dans la fosse. La boue retient, s’ouvre et se referme sur la barre de fer. Sexe tu dis. Verge. Creuse !
Vacarme sous un ciel ivre de sang et d’odeur de crémation. Vacarme sur une terre qui se vautre, boueuse. Chair molle. Ne plus rien voir que ce gouffre qui se forme sur les blancs de mes yeux, perfore ma cervelle. Creuse. CREUSE ! La folie est proche. Sang. Sexe. Mort. Fusils qui tonnent. Corps qui tombent. Cases qui brûlent. Fumées qui montent vers les nuages. Pluie. Viols. Rires gras. Des jambes ouvertes sur un sexe de femme qu’une main vicieuse emplit de boue, de glaise.
Creuse !
Ils ne veulent que la terre de tes ancêtres, ils ne veulent que cet endroit rocailleux où demeurent les boas.
Creuse…

  Si la violence narrative est présente dès le début dans ce qu’écrit Raharimanana elle n’est pas une fin en soi ni seulement une brutale dénonciation d’un état du monde, d’une situation politique. Sa violence est celle de la littérature : mettre des mots sur ce qui était passé sous silence, creuser un chemin de phrases vers la parole et l’histoire de ceux qui en sont privés.

  « Quel poids a l’être seul dans ce pays ? »

  Écoutons à nouveau Za :

Za m’étripaille de douleur. Sur les bords des lèvres la voix apeurée, larmes tournent ripaille, peine et plaie, cahot d’échos sur soupirs en creux. Qu’a Za à dire et me médire. Car il me prend tournure d’encrevassements, zerçure des mots sur langue râpée, encrassement saliveux sous encre graissée, larmes tournent festaille. Et rire. Pagaille. Césure – Za a dit rupture. Tambour. Za pleure mon enfant. Za pleure tous ces ossements dans la plaine. Za me verse par terre bris et débris. Za cerce mon fils. Za rit de douleur et creuse et creuse et creuse. Trombone. Za m’écosse la voix de toute fêlure, dépôt de colère sur les failles des lèvres, gouffre des gosiers et le cri rentré, ravalé. Qu’a Za à dire et me retenir. Lasse-moi aller. Terre triste et pauvre terre. Morne plaine de fosses sinistres. Ne rien dire pour ne point maudire. Les mots à zeter. Pas aux pensées, Za l’a dit, pensées redonneront les mots à la langue. Pas aux yeux qui aux regards s’égoutteront. Zuste aux sommeils et le bâillon bien fort, le rêve empalé dans le ventre, le ciel rentré dans la gorze. Et contempler l’espoir, convier le silence aux noces des amertumes.

  Za est un texte de terre et d’eau, de pluie et de larmes, le roman de la dé-création d’un monde qui a rendu les armes sous les coups répétés du pouvoir politique, d’un monde qui a lâché et se défait dans le sang, un monde où seule la parole est encore capable de transformer la boue en limon afin de poser les bases d’un avenir possible. C’est aussi une farce crépusculaire où l’on rit non des malheurs de Za mais du récit qu’il en donne, partager son rire est bien la moindre des marques d’amitié que lui doit le lecteur.
  La littérature le proclame depuis ses débuts : tant qu’on entendra s’élever une voix, rien ne sera jamais perdu – mais parfois on se demande avec effroi : et si la dernière voix était celle d’un « pourriticien » ou d’un « Dollaromane » ?
  On sait gré à Raharimanana de s’avancer à ce point, au plus près de l’histoire de son pays, dans ces récits de la douleur humaine qui sont aussi les nôtres.


  Lire aussi :
  Le vol de la tempête, une très belle lettre de Raharimanana à son ami Kangni Alem à propos de la bibliothèque paternelle et de la façon dont la sienne, enfant, se constitua, sur Africultures.
  Une Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy a paru dans Libération le 10 août 2007 en réponse au discours tenu par le chef de l’État à Dakar le 26 juillet. Elle est signée par Raharimanana et les écrivains Boubacar Boris Diop (Sénégal), Abderrahman Beggar (Maroc, Canada), Patrice Nganang (Cameroun, États-Unis), Koulsy Lamko (Tchad), Kangni Alem (université de Lomé) et Jutta Hepke des éditions Vents d’ailleurs.

  Biographie, bibliographie et articles sur le site d’île en île.

  Entretiens et liens sur Échos du Capricorne, radio malgache, et oozebap.

  « Le nouveau visage de Raharimanana » sur Ny Haisoratra Malagasy, site bilingue consacré à la littérature malgache.


Lire la critique de Fabrice Thumerel, « La Zlangue de Raharimanana » sur libr-critique.


Une version de cet article a été publiée par L’Atelier du roman, revue trimestrielle fondée et animée par Lakis Proguidis, dans le numéro 55 de septembre 2008 (Flammarion-Boréal).

Dominique Dussidour

10 mars 2008
T T+

[1Adresse au lecteur à la façon de François Rabelais, comme de nombreux titres de chapitres.

[2L’Arbre anthropophage, récit, éditions Joëlle Losfeld, Gallimard, 2004.

[3Lire plus bas « Le vol de la tempête ».

[4Localité administrative, village.

[5Vents d’ailleurs, 2007.

[6Le Serpent à plumes, collection Motifs, 2006.

[7Le Serpent à plumes, collection Motifs, 1996.

[8Lucarne est le premier texte que j’ai lu de Raharimanana, en 2007, grâce au metteur en scène Thierry Bedard, grand découvreur de proses et d’écritures romanesques.