Un texte en traduit un autre
mardi 14 juin à 19 heures
Atelier Michael Woolworth
2 rue de la Roquette, Cour Février, 75011 Paris
avec le concours de la Librairie Michèle Ignazi
D’après Stéphane Diebler, présentation du Livre de la somme de Shams-e Qeys (XIIIe siècle) dans : Justine Landau, De rythme et de raison. Lecture croisée de deux traités de poétique persans du XIIIe siècle. Sorbonne nouvelle, 2013.
Certaines langues iraniennes présentent, comme les langues tibétaines, des résidus plus ou moins fossilisés d’une notion qui peut paraître déstructurante à notre psyché formée à l’analyse logique des cours de grammaire de notre école primaire : l’ergatif, une notion qui déplace le centre de gravité de la phrase (modifiant, éventuellement, l’aspect du verbe) du sujet vers l’objet.
Remplaçons le terme de sujet par celui d’auteur : la soirée du 14 juin fera entendre des textes « régis » (au sens grammatical ?) moins par leurs auteurs que par leurs objets – à savoir d’autres textes :
Comme cet oiseau Simorgh, dont Justine Landau nous lira la description par Ferdowsi dans le Livre des rois (Iran, 940 - 1020), les textes ne feraient que poursuivre leur « transmutation » d’anciens en modernes :
Marie-Louise Chapelle lira Tu (Maniériste) : une vie du compositeur Gesualdo (1560-1613) dans une prosodie empruntée à Lyn Hejinian (poète née en 1941, Etats-Unis).
Jean-Claude Lebensztejn lira : Loxias [« L’Oblique » (en grec)], Trois médaillons antiques (Anciennes en deux lignes) : « commérages » ou propos rapportés sur Héraclite, Diogène, etc. dans une forme inspirée de Félix Fénéon (« Nouvelles en trois lignes », Le Matin, 1906).
voir les préparatifs [1]
[1] (avec
en bouquet final Justine Landau)