Benoît Vincent | Quelqu’un bouge
Quelqu’un bouge, la formule est assez floue.
Les visiteurs, imperceptiblement, se sont déplacés.
1. Dans le train qui traverse des contrées désolées, je lis Critique du jugement [1], le premier livre de Quignard que je lis depuis des années, je dois l’avouer.
Son argument m’avait intrigué puis séduit ; peut-être, me disais-je, trouverai-je là une espèce de poétique qui pourrait relancer ma lecture, noyée comme un moteur, embourbée qu’elle était, dans le marais de l’inquiétude.
Ce livre un peu à l’écart « étonne, chancelle, hésite. Finalement dépayse et augmente l’énigme » (CJ 53).
L’œuvre ne s’est pas arrêtée avec la fin de la lecture, au contraire. Vingt-cinq ouvrages ont été publiées depuis dix ans, plus de deux par an, quand, dans le même temps, d’autres péniblement en produisent trois ou cinq. C’est désarmant, ne serait-ce que pour le retard de lecture que provoque ce chemin forcené.
Déroute aussi, en plus de la régularité des publications, la régularité des thèmes évoqués. Critique du jugement faisait une espèce de point critique sur la publication ou le commentaire, mais les romans d’un côté, ce genre qu’on avait dénigré auparavant, ou Dernier royaume de l’autre poursuivent leur chemin imperturbablement et, il faut le dire, avec une cohérence tout à l’honneur de l’auteur.
Dans une société l’œuvre originale est le véritable objet neuf. Il surgit comme un jusque-là jamais vu dans le visible. L’objet sans sujet. C’est ainsi que, dans le monde familial comme dans le monde social, l’écart le plus radical est celui de l’ œuvre.
L’œuvre, par rapport à l’objet manufacturé, artisanal, définit l’objet singulier imprévisible. Ce qui n’est pas attendu et qu’aucune norme n’encadre. (CJ 21)
Nous sommes perturbés, ébranlés, mis en difficulté.
Nous ne savons plus où nous allons, les lianes prennent toujours plus de place, le silence s’évertue. Est-il possible qu’une lecture soit infidèle ?
Mais pis encore : qu’une écriture trompe son lecteur ? On sent bien dans ces syntagmes une trappe qui n’est guère originale ; renversons plutôt la question : existe-t-il une lecture qui trompe son auteur ? Une écriture qui serait infidèle ?
Je peux vous faire partager mes impressions en vous parlant. Mais je ne peux pas vous les faire partager en faisant qu’elles soient désormais vos impressions, c’est-à-dire que vous les ressentiez à ma place [2].
2. C’est une expérience de l’étrangeté. Quelqu’un habite un appartement dans un immeuble immense, de ces immeubles résidentiels constitués d’entrées différentes appelées « escaliers » : escalier A, B, C, etc., et qui se structurent semble-t-il autour d’un centre, visible ou pas, cour centrale ou autre, qui disposent des dizaines d’appartements à peu près semblables de manière symétrique ou presque, et où vivent enfin des dizaines de foyers, des centaines de personnes.
Avec le temps, quelqu’un sympathise avec ses voisins et, peu à peu, ils se rendent visite, l’un chez l’autre, et réciproquement. Un soir, pour l’un de ces dîners, il ferme la porte de son appartement, descend peut-être un étage ou deux ou plus pour retrouver le couloir central qui distribue les « bâtiments » (le « voisin » habite dans un autre bâtiment). Il remonte un étage ou deux, ou plus. L’escalier ressemble en tous points au sien, à ceci près qu’il est inversé ; le sien tournait dans le sens des aiguilles d’une montre, celui-ci dans l’autre sens. Il sonne à la porte de l’appartement du voisin ; celui-ci vient ouvrir et le fait entrer. L’appartement est peut-être un peu plus grand ou un peu plus petit, une pièce de plus, une pièce de moins, peu importe, mais il retrouve toutefois les mêmes éléments que chez lui ; la même ambiance, les mêmes sols, les mêmes plafonds, les mêmes murs. A deux ou trois reprises, dans la soirée, il réalise tout à coup qu’il n’est pas chez lui, alors qu’il croyait l’être. Lorsqu’il sort, après la soirée, il ne sait plus dans quelle direction aller. Éprouvé par tant de ressemblances, il est désorienté. L’immeuble lui est devenu comme une forêt quadrillée de sentiers et de pistes où, après quelques intersections, tous les arbres se ressemblent. Il est perdu.
3. A l’heure du magasinage à tout crin, on est en droit de se poser la question de l’archive, en effet. Est-il encore possible de choisir, quand tout est accessible en un clic ? La lassitude, parfois, n’est qu’une autre nom pour la désorientation.
Mais ce qui me frappe, au sortir d’une telle lecture, c’est le croisement des trajectoires. Certains luttaient pour qu’on abatte les murs et dissolve les frontières ; et pendant ce temps quelqu’un bouge.
Quelqu’un se déplace ou bien c’est en lui-même que ça se transforme ; comment savoir ? la fatigue d’un organe, le déplacement d’un os, les coups ou les joies, le ressac permanent des jours, et ce mur abattu est un tas de pierres éboulées ; ces frontières dissoutes sont les gouffres de l’acide.
La forêt est vaste, et nous y évoluons comme nous le pouvons. Le langage est l’un de nos outils, comme les ustensiles de cuisine, les parures et bijoux, les outils agricoles ou les armes de chasse. Tous divisent et séparent. Tous choisissent. C’est peut-être cela, la vie, qu’on peine à définir, comme nous le rappelle André Pichot : ce qui s’extirpe de l’indifférencié un temps pour y retourner.
La vie en effet ne se résume ni à un mécanisme rodée, ni à une étincelle subite, extraterrestre, extralucide – elle n’en reste pas moins merveilleuse, au sens strict. Elle est aussi (prenons un détour) un ensemble complexe séparé du dehors (le réel ?) mais lié à lui par des échanges constants. Elle propose alors la membrane comme organite.
Celle-ci agit dans l’espace (et pour ce qui concerne le temps, je renvoie au point 4 ci-après), en tirant profit, par cette différence, en y créant même les poches d’un réseau de multivers. La vie en effet est un univers englobé dans un autre. La vie commence où le virus agit. La vie est une hernie, littéralement.
Entre l’être vivant et son milieu, il n’y a donc ni séparation radicale (nombreux échanges entre eux), ni continuité physico-chimique (disjonction des évolutions) ; et ceci sans que les lois naturelles soient le moins du monde violées, et sans recours à une quelconque force vitale.
On tient là une différence fondamentale entre les êtres vivants et les objets inanimés : les objets inanimés, même ceux qui s’auto-construisent (cristaux, structures dissipatives), sont séparés de leur environnement selon l’espace (ils ont des formes définies) mais reliés à lui selon la physique (ils évoluent avec lui) ; les êtres vivants sont séparés de leur environnement non seulement selon l’espace (ils ont des formes définies) mais aussi selon la physique (leur évolution disjointe a créé un écart, une discontinuité). Reste à relier leur séparation selon l’espace et leur séparation selon la physique, à relier leur forme et la dynamique de leur évolution disjointe [3].
En tant qu’être vivants, au même titre que les bactéries, les plantes ou les champignons, les animaux tirent partie de leur milieu ; l’être humain, par le langage, crée une espèce de hernie dans la hernie, qui est le langage – et par lui le symbole : il a alors l’opportunité de citer l’absent, de témoigner de l’invisible, de communiquer avec les éléments ; la fiction devient le voile épousant tout le réel, une espèce de membrane interne à la membrane.
S’ouvre à nous alors toute la thématique du milieu, comme a pu la développer Augustin Berque à partir notamment de Heidegger, Watsuji et Uexküll, sous le nom de mésologie, définissant ainsi la médiance :
[L]a médiance se trouvait définie comme le sens ou l’idiosyncrasie d’un certain milieu, c’est-à-dire la relation d’une société à son environnement. Or, ce sens vient justement du fait que la relation en question est dissymétrique. Elle consiste en effet dans la bipartition de notre être en deux « moitiés » qui ne sont pas équivalentes, l’une investie dans l’environnement par la technique et le symbole, l’autre constituée de notre corps animal. Ces deux moitiés non équivalentes sont néanmoins unies. Elles font partie du même être. De ce fait, cette structure ontologique fait sens par elle-même, en établissant une identité dynamique à partir de ses deux moitiés, l’une interne, l’autre externe, l’une physiologiquement individualisée (le topos qu’est notre corps animal), l’autre diffuse dans le milieu (la chôra qu’est notre corps médial). Dans cette perspective, la définition watsujienne de la médiance prend tout son sens. La médiance, c’est bien le moment structurel instauré par la bipartition, spécifique à l’être humain, entre un corps animal et un corps médial [4].
Dans le même temps, dans cet espace commun [5], il peut alors identifier puis mesurer ses propres limites : il inventa la mort, puis il inventa l’origine (qui n’est techniquement que très peu différente). Il inventa la cinquième saison, le carnaval, et les linguine au noir de seiche. Il marcha partout dans les rivières, les marais, les pelouses, dans les déserts les plus arides, les jungles les plus denses. Il gravit les montagnes les plus hautes, explora les avens les plus noirs. Il construisit des vaisseaux qui affrontèrent les dimensions des océans, les atmosphères irrespirables, l’espace intersidéral.
Il inventa le feu, la roue, la gravité, la relativité et les cordes. Il inventa les lettres et les chiffres pour qu’existent ses inventions. Il inventa le code, la traduction et le mensonge.
Il ne se reposait jamais.
Il fut Pergolèse et Nina Simone. Il fut Auguste et Zénobie. Il fut Virginia Woolf et Tchouang Tseu. Il fut aussi chacun de nous, l’être que nous aimons le plus, l’être que nous détestons le plus ; il fut fils ou fille, il fut mon père, il fut ma mère.
Aussi fut-il dieu et tous les dieux.Il fut chacun et tous, et il passa de l’un à l’autre, comme se succèdent les stations d’une ligne de transport collectif.
Ce que je veux dire, c’est qu’il y a vie dès qu’il a différentiation, mais dès qu’il y a différentiation il y a communication (disons-le comme ça en prenant soin d’évacuer dans ce mot de communication toute idée de langage articulé humain). Dès qu’il y a une frontière, quelque chose comme un autre peut intervenir.
Aujourd’hui nous reculons face à la mort. Nous avons toujours reculé face à la mort, puisque nous avons conscience d’être non-morts, et nous voyons la mort autour de nous happer les fleurs de printemps, les animaux dont nous nous nourrissons et les êtres qui nous sont les plus chers. Mais il nous paraît aujourd’hui que la mort est encore plus injuste, puisque nous avons inventé la démocratie, la science et la culpabilité et l’écologie. Nous croyons qu’il nous reste encore tant à faire comme individus. Bien souvent, notre vie pourtant est déjà derrière nous, et notre passion devient l’archive et l’archivage. Ce en quoi quelques-uns bougeons.
4. Enfin nous sommes tristes parce que nous croyons que notre part individuelle a plus de raisons d’espérer comme de chances d’être mémorables que notre part constitutive, qui nous échappe.
De plus ce que nous sommes, aujourd’hui, nous ne le savons pas mieux décrire qu’autrefois, alors que nos connaissances se sont démultipliées ; cela provoque en nous un grand sentiment de malaise, sinon d’injustice.
Je fais ici une distinction pratique, lexicologique, entre individu et sujet. Après de nombreuses approches contradictoires, et si une partie de notre mal vient de l’individualisme, je ne peux me résoudre à l’évacuer si facilement ; il y a bien un individu qui, par exemple, rencontre un autre individu avec lequel il s’accouple pour donner naissance à d’autres individus ; si tel n’était pas le cas, il n’y aurais pas de possibilité de trouver un …˜autre’ même qui permette la reproduction. Si je ne peux donc me libérer de l’individu – littéralement celui qu’on ne peut diviser – alors je dois trouver un autre mot qui me serve à dénoncer l’égoïsme, un mot qui décrive cet être au monde humain qui dépasse le simple individu biologique ; je pris le parti alors de dénommer ce nouvel être-au-monde le sujet, c’est-à-dire celui qui n’est pas seulement un superorganisme, un spécème devrait-on dire, une composante active et minimale de l’espèce, mais celui qui indique une sorte de seconde nature dans l’ordre du symbolique, en un mot un individu humain.
Le sujet est une abstraction et une convention : il est un nom et un prénom, une fonction sociale, etc. C’est lorsque le sujet est épris d’hubris qu’il étouffe l’individu en lui et – de fait – va à l’encontre de la vie.
L’individu est un avatar biologique, il est l’incarnation synchronique de l’espèce qui est diachronique ; pour ce qu’il travaille pour l’espèce (et l’espèce pour la vie), il n’a que faire de ses attributs de sujets. Il n’est pas assujetti, alors même qu’il est pulsion.
Le sujet est un avatar humain, un redoublement, le double de l’individu dans l’ordre du symbolique ; lui bien souvent n’a que faire de l’espèce, ni même de la vie ; il ne travaille que pour lui-même et son confort personnel et son histoire proche (éventuellement ses enfants, ses compagnons, ses amis). Il est assujetti en cela qu’il se trouve d’autre maîtres que les fonctions biologiques. Il rechigne à la pulsion, à la passion, et plus généralement, à tout ce qui ressemble à la mort (rien ne ressemble plus à la mort que la vie, en cela).
Cette distinction faite, on conçoit que l’individualisme dont on plaît à dénoncer les méfaits dans la société est le fait du sujet plutôt que de l’individu ; on me dira que c’est parce que j’ai choisi les mauvais mots, les intervertissant à dessein. Voire. Mais c’est l’idée qui m’importe, pas les termes. L’individualisme (assujettissement) est cette extirpation de la données biologique pour son propre confort égotique. Alors oui en ce sens, peu lui importent les frontières ; refusant la mort, il refuse aussi la nuit et l’hiver, il n’aime ni le rythme circadien, ni le rythme saisonnier ; il apprécie également tous les mets et toutes les saveurs ; il n’abolit pas seulement les distances, il méprise les frontières ; il n’aime pas plus les langues que les dialectes, il cherche un code général ; il se méfie des sexes, il abolit les âges (il traite des enfants comme des adultes, il choie le souvenir de sa propre enfance, il cache les anciens) ; à terme, il parviendra à nier la corruption du corps, et ses effets clivants, et il deviendra immortel.
Toutes ces qualités s’accordent sans difficulté au libéralisme, qui s’enracine dans le droit à vocation universelle, et promeut ces valeurs de réalisation de soi, de réussite, et d’absence de limite.
Ceci, il nous faut du temps pour le formuler dans notre esprit. Nous naissons et grandissons comme des sujets ; avec l’âge vient la sensation que tout ce que nous croyions alors comme la voie juste, empreinte de justice et de liberté, était en fait un enfer pavé de valeurs libérales.
Alors nous regardons différemment la famille qui nous a vus naître, la société où nous avons grandi et la culture qui borne nos habitudes les plus élémentaires.
Nous regardons différemment les institutions contre lesquelles nous nous acharnions autrefois.
A la vue des migrants déchirés dans l’exil, nous regardons différemment l’idée de l’État que nous combattions.
J’éprouve de la peine à croire que ce que j’ai tant aimé était un mensonge. (CJ 215)
Nous prenons la mesure de l’importance de la fiction en nous. Nous prenons la mesure aussi de la friction, entre sujet et individu, entre individu et espèce, et dont nous sommes le théâtre pas si secret.
Nous passons un temps précieux, nous dépensons de fortes sommes, nous sommes devenus experts en la matière, pour déguiser le réel, pour maquiller nos blessures ou nos grimaces, nos taches de vieillesse, pour rénover nos maisons anciennes en y dissimulant leurs fissures, les anciens matériaux peu nobles, nous déplaçons les murs ; nous celons perpétuellement ; nous ne nous satisfaisons de rien. Nous avons la passion du secret.
5. A l’étude de la botanique et de l’écologie, puis de la malacologie, qui ces dernières dix années a occupé un temps considérable de ma vie, mon rapport à la vie, mais aussi au monde, a considérablement évolué. Quelqu’un bouge.
Arya Starck, dans Le trône de fer, s’entraîne avec les Sans-Visage, une secte d’assassins illuminés, adeptes du dieu Multiface, afin de devenir Personne, l’une des leurs. Ils arrachent le visage de leurs victimes contre rançon, et il ont développé la faculté d’en changer à volonté. Mais Arya échouera : le sang en elle sera trop fort. Jaquen, son interlocuteur, lui dira :
The girl is not ready to become no one. But she is ready to become someone else. (Saison 5, épisode 6)
Quand je dis « Quelqu’un bouge », la formule impersonnelle propre au langage des Sans-Visages me revient toujours. En effet quelqu’un bouge.
Il ne quitte pas les institutions, ce n’est pas tout à fait ça. Il déménage, quitte la région et le pays, enflammé par ces questions de société, de croyance et de laïcité. Il se déconnecte des réseaux sociaux. Il s’attelle à la botanique : c’est-à-dire qu’il s’adonne au lexique, qui est une manière de jardinage. Il découpe, sélectionne et range. Il fait un herbier. Il nomme, dénomme, renomme.
Il se penche sur la théorie et l’histoire de l’écologie. Il contribue à la refonte des sciences naturelles, par la théorie de la biocénotique (celle des groupements fonctionnels : la forêt sclérophylle, la prairie humide, les cétacés méditerranéens, les mollusques intertidaux). Il erre dans les salles poussiéreuses du muséum d’histoire naturelle. Il divague dans les bas-marais alcalins du Barrois, sur les rocailles siliceuses des Maures. Il fréquente les pulvinaies épineuses du Gennargentu, les boulaies de l’Etna.
Il classe, élit, collationne.
En effet, « inévaluable est la nature. Inévaluable est le ciel. lnévaluable est le feu qui bout au centre de la terre. » (CJ 48) Et pourtant quelqu’un bouge. Bouge ses lèvres : il parle, ou bien il lit, ou bien il écrit. La nature se passe de la bouche de l’homme. Cela n’empêche que l’homme est doué de sa bouche.
Oui, la fréquentation du dehors est venue perturber la régulation des livres. Plus généralement, elle en est venue à mettre en crise la tranquillité jusqu’ici. La critique n’est pas celle des petits juges des magazines. Elle une manière de faire corps. Avec la nature comme avec le texte. Elle est cette médiance. Elle est le langage, c’est le langage qui fait corps.
C’est dans le chapitre Lire - Écrire
Ne me parle pas de la mer, plonge.
Ne me parle pas de la montagne, gravis.
Ne me parle pas de ce livre, lis, avance plus loin encore ta tête dans l’abîme où ton âme se perd. (CJ 185)
[1] Galilée, 2015. Les citations portent le numéro de leur page.
[2] Vincent Descombes, Proust. Philosophie du roman, 1987.
[3] André Pichot, Histoire de la notion de vie, Gallimard, 1981.
[4] Augustin Berque, Ecoumène, introduction à l’étude des milieux humains, 1987.
[5] J’aime beaucoup cette phrase, d’un autre livre : « Or entre le sol - le substrat - et la spiritualité, l’occupation humaine d’une portion de l’étendue terrestre produit des liens aux lieux et, ce faisant, des milieux, rapports du vivant à son environnement. »