Étienne Vaunac | Granits - 7

L’autre côté de la branche est — de ce côté du nuage — imprévisible est le monde quand on entre dans la rivière comme — des fourmis parmi les autres — c’est ainsi que nous écartons un duvet de nuit noire vers le ciel en attendant de nous souvenir de qui nous aimons pour — que l’on parvienne à nous oublier
Les limaces déchiffrent nos voix sur la portée des pierres — dans la transposition végétale de la forêt nous — sommes épinglés sur le temps — comme les corymbes des centaurées sans — ombre mais ravis car le temps ne nous fendra pas — la terreur réchauffe nos mains dont la musique — est le leurre vertébral