La carne de bord > Morceaux choisis _ 1

MORCEAU 1
15 MARS — SUR LA LANGUE



@sara – Tu as accepté de m’aider à donner forme à………………………………………………...………………….
un journal de bord a posteriori.

Sarah au loin.
Sara sans H la mer gelée.
Ce journal………….. le « pourquoi » — maintenant que je l’entame — s’éloigne. Quant au comment……… ……………………………je t’avais proposé de travailler par saison et d’ainsi commencer au printemps 2021/lui donnant pour écho l’année 2020.
Le présent m’englue/sais pas comment TRADUIRE cette interminable année, ce temps de résidence/covid « interminée ».
Traduire >>> conduire au-delà.
Je ne savais pas que le sens premier de traduire était de l’ordre du droit : transférer, mettre (en prison).



Je laisse venir ce qui m’échappe
………………………………………………..ou n’est pas digéré.
Ça recrache un poisson, le babelfish. [1]
Extirpe un entretien, coincé dans mes carnets il y a un an et quelques, avec Tiphaine Samoyault sur Médiapart, autour de son essai Traduction et violence.
La traduction n’est pas une langue. La traduction est ce qui peut nous empêcher d’apprendre une langue, et même de parler sa propre langue.


Ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la disparition de bien plus de langues encore qu’il n’en disparaît déjà actuellement. La traduction automatique n’est efficace, ne fonctionne, que lorsque des langues sont déjà beaucoup intertraduites. On n’a évidemment aucune inquiétude sur l’anglais et le français, qui sont des langues disposant de gigantesques corpus de traductions. Mais dès qu’on prend des petites langues – par exemple si l’on prend le rapport entre le tibétain et le kannada, qui est une langue indienne, certes parlée par 50 millions de personnes mais que personne ne connaît – , on n’a aucun corpus : ces langues ne sont pas traduisibles entre elles, donc elles vont disparaître des systèmes.

La traduction agonique (et non antagonique), c’est une traduction qui ne ramène pas le deux à l’un, mais qui fait de l’un l’association complexe du deux. Pour moi, la traduction est un objet de réflexion très confortable parce que non « dialectisable » : c’est un lieu de pensée où il y a forcément de la contradiction, où l’on n’aura jamais de réponse définitive. C’est un espace non « universalisable », qui ne peut pas être pris dans les logiques de la rationalité, mais qui nous oblige à réfléchir à ce que devient la différence. Le deux, ça peut devenir de l’un, mais je montre qu’on a tout intérêt à faire du commun qui ne soit pas un, qui soit juste « comme un ». (T.Samoyault/Médiapart/12/03/21)




Corpus/disparition/empêchement.
TRADUIRE.
Dès l’adolescence, je n’avais pas la place pour accueillir une langue d’ailleurs. J’étais en chantier, prise d’assaut par le parler familial.
[parle/parler]
[impératif/infinitif]
La langue française [que je refuse d’appeler maternelle] m’occupait trop, elle m’assiégeait, me divisait parce qu’elle-même était morcelée. Je me débattais, tentais de réunir en moi la langue de la mère (injonctions insidieuses, sentences et expressions foudroyantes > poison de la morale), le silence du père qui était bel et bien une langue à part entière, infestée d’une honte tumorale, et la langue des livres qui, rejetant les deux premières, m’exilait. Chez moi, la langue des livres était la langue de l’ennemie – admirable/haïssable.
D’ailleurs, la Mère disait, bouche pincée mépris :
— Tu parles comme un livre.
Ces dernières années, j’ai tenté de me redonner naissance. Me suis confrontée à une terreur lâche et certaine — m’y confronte encore…
Parfois je me dis c’est cuit.
Et puis ça n’y est pas : je lis, j’écris encore.
Mon Abécéd’air et de Feu est un entre-deux comme l’est toute parole. Entre ce qui étouffe et libère, ce qui consume, incendie et réchauffe.
En 1974, l’année de ma naissance, Annie Leclerc écrivait dans Parole de femme :

Inventer une parole de femme. Mais pas de femme comme il est dit dans la parole de l’homme ; car celle-là peut bien se fâcher, elle répète. Toute femme qui veut tenir un discours qui lui soit propre ne peut se dérober à cette urgence extraordinaire : inventer la femme. C’est une folie, j’en conviens. Mais c’est la seule raison qui me reste.

Langue crue ou cuite ?
Langue volatile ou carbonisée.
Chaque chronique me colle des jours de nausée avant que je ne puisse faire sortir un mot. Me remonte mon enfance comme une bouillie indigérée.

Cru (à) ma langue [toute l’éternité de ma dernière année de primaire]. Cru (à) sa naissance, le tout premier poème. Crue la langue qui remue, respire, tâte du monde et le révèle. Quand je chantai le ciel, l’oiseau sortait d’entre mes lèvres. Quand j’évoquai l’arbre, la mousse poussait sous mes aisselles.
Langue chargée/tout occupée.
Langue/mots croisés > Boue au féminin, récipient au masculin, ça donne vase.
Je suis toute, en ce mois de mars 2021, dans mon V de Vulve.
Langue cuite/truffée mensonges et disparitions.
Ravale—ravalement.
Langue lambeaux / j’écrivais encore au collège, des poèmes zombies. Corps du délit_ langue (se) délite. Sur le bout de la langue, l’empreinte double de l’absence et de l’envahissement.
Annie Leclerc encore :

[…] Une honnête femme ne saurait être un honnête homme. Une grande femme ne saurait être un grand homme, la grandeur est chez elle affaire de centimètres. […] Et je me dis : l’Homme ? Qu’est-ce que c’est, l’Homme ? L’Homme, c’est ce dont l’homme a accouché. Nous avons fait les enfants, et eux, ils ont fait l’Homme. Ils ont fait naître l’universel du particulier. Et l’universel a porté le visage du particulier. L’universalité fut désormais leur tour favori. Le décret parut légitime et la loi parut bonne : une parole pour tous.
[…] Toute bancale qu’elle fut, la machine fonctionna incomparablement mieux qu’aucune machine jamais conçue. Le monde entier, Blancs, Noirs, Jeunes, femmes et enfants, fut nourri, gavé, de son produit de base, la vérité et ses sous-produits, âme, raison, valeurs… Le tout toujours garanti, estampillé Universel. Ils ont dit que la vérité n’avait pas de sexe. Ils ont dit que l’art, la science et la philosophie étaient vérités pour tous. […] Pourquoi la Vérité sortirait-elle de la bouche des hommes ? La Vérité peut sortir de n’importe où. Pourvu que certains parlent et d’autres se taisent. La Vérité n’existe que parce qu’elle opprime et réduit au silence ceux qui n’ont pas la parole.
Inventer une parole qui ne soit pas oppressive. Une parole qui ne couperait pas la parole mais délierait les langues.
[…] Inventer, est-ce possible ? […] Je voudrais que la femme apprenne à naître, à manger, et à boire, à regarder le jour et à porter la nuit…


@sara — Il y a un an mon Abécéd’Air et de Feu validé par la Région, je débarquai à la Maison de la Poésie pour fêter l’advenu/à venir. D’entretien en entretien, je comptais bien aller gratter les palimpsestes de notre langue « comme-une »,
J’ai cru — et cuit — que
ma mémoire saurait me parler autre. Parce que ma langue à moi n’est que redite, LA HANTISE DU MEME.
Et que je pourrais
peut-être
parachever quelque chose ou que quelque chose me parachèverait / en ayant enfin le temps de questionner cet
>> INTRADUISIBLE <<




16 MARS — EN MEMOIRE
Souvenirs personnels/expérience collective. Il y a un an – le confinement. Aujourd’hui, on dit : le premier confinement.
J’en ai déjà parlé ici – pour remue.net.
MEMOIRE — FACULTE COMPARABLE A UN CHAMP MENTAL DANS LEQUEL LES SOUVENIRS, PROCHES OU LOINTAINS, SONT ENREGISTRES, CONSERVES ET RESTITUES. [2]
Conserves et restitutions > je parcours le « champ ». Métaphore filante, une étoile traverse mon front.
Depuis l’enfance, mes yeux font de la retape dans un autre monde. Mes yeux vont souvent voir où je n’y suis pas. La douleur vient souvent d’un besoin de posture. Faire comme si.
Je fais semblant d’y voir, m’accroche à des formes que j’essaie de faire évoluer dans un langage commun.
Alors qu’au-dedans, je ne vois rien.
Au-dedans, dans ce CHAMP MENTAL, je sens, j’entends — des mouvements de lumière à la surface d’une croûte charnue noire/la vie en stries et en à-plats. Une vie inégale, aux valeurs parfois si brutalement variables que j’avance à tâtons… Je n’y entends pas des mots mais des vibrations. Des émotions que je sens comme des nappes, des lignes, des éclaboussures de couleur.
@sara — Pourquoi te raconter ça ?



Obsession du carcéral — un an de covid, plus je pense, moins ça parle. C’est coincé dans le corps. C’est retenu dans LA CARNE. Pourtant, plus j’étouffe, plus j’ai le sentiment que chaque chronique me libère. J’ai de plus en plus de mal à quitter mes livres, mes carnets, mon écran.

CARNE -1, subst. fém.
TECHNOL. Angle saillant d’une pièce d’architecture ou de menuiserie : pierre, tablette, etc. (cf. Ac. 1798-1932).
Etymologie/Histoire > Début XIIes. anglo-norm. carne « pivot (sur lequel repose la terre) »
CARNE -2, subst. fém.
A.−
1. Péj. Viande coriace, de mauvaise qualité.
2. P. ext., pop. a) Viande b) Chair humaine
2. Tas d’ex-voto de carne impure.
B.− P. méton., péj.
1. Cheval de mauvais rendement (parce que rétif ou affaibli par l’âge, la maladie) ; p. ext. toute bête difficilement utilisable (vache notamment). (Quasi-) synon. rosse
2. Personne qui se conduit mal, qui use de mauvais procédés envers les autres ; en partic. femme de mauvaise vie. (Quasi-) synon. carogne, charogne



CARNE DE BORD > Journal d’une vieille rosse et d’un tendron ?
@sara — Pas sûr, n’est-ce pas ?




25 MARS — AU MIROIR
Hier, face au miroir, éclairage dégueulasse, le visage marbré, la chair baisée bourrelets rouges et jaunes, serpée mauve, la nausée m’est venue. J’ai assis Lucian Freud sur la machine à laver, suis restée nue.
A poil.
On dit que l’expression vient de l’équitation : monter un cheval à poil.
A crue.
Le corps comme monture, la nudité double, vivant sa chevauchée de mort.
Regard accru.
Hue dia !
En ce qui me concerne, la peinture n’est autre que la personne. Je veux qu’elle travaille pour moi comme le fait la chair — Lucian Freud
Poésie. LA CARNE / LA CARNE. Poésie.
Ce qui travaille. La carne – le mot exige un sourire grimace. Ça tire aux commissures, les dents mordent le vain (mordent levain ? et la langue enfle).



Lucian Freud s’est volatilisé, suis restée — seule et divisée. Travaillée. Seule. Une fois de plus, surprise et le corps en dépôt. Valant pas cher au Mont de piété. Des questions mises au clou.
 [3]

Présentiel/distanciel >>>>> On peut être tenté d’écrire distanciel avec un t par confusion avec présentiel, mais c’est incorrect. On n’écrit pas distantiel (bien que cette graphie soit relativement fréquente), ni distenciel ni distentiel.
>>>>>>>>>>>>>>>>>> LA CARNE fait de l’urticaire.
Résidence covidienne — l’équipe de la MP est là, chaleureuse mais au loin. Les ateliers d’écriture ont repris en novembre dernier / la solitude est pourtant bien présente. Je manque de chair. La chair me manque.
Parfois les mots me dégoûtent.




26 MARS — A LA TABLE
V de Vulve s’achève. 9e lettre/9e mot. Je l’enregistre ce soir.
Y flotte :
Une charogne — Baudelaire

Au détour d’un sentier, une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.

La charogne était présente dès la première lettre, le premier mot — G de Génie
Mais je n’en voulais pas.
Pas encore.
Après le (premier) confinement, mon décollement de rétine, la terreur de l’énucléation, je voulais être…………………………………………….. légère.
J’ai mis la charogne > en attente.
La charogne est toujours en attente dans la salle du regard. Elle consulte pour cause de dégoût — cet attrait incontrôlable / cette vitalité que rien ne calme.
A LA 9e LETTRE, ELLE A VUE SUR SA CHAIR — ce serait le début d’un poème. Sa décomposition.
 [4]
Le Poème n’est jamais écrit. Il est la hantise de celui qui le lit. Lecteur ou poète / on traduit plus ou moins habilement une empreinte. Celle de l’innommable.



Fouille dans mes carnets.
Plus de notes du G de Génie / j’ai tout fondu dans un palimpseste l’été dernier.
Je me souviens du point de départ : racines intimes et collectives + désir.
Avec cette question : pouvons-nous avoir un DÉSIR COMMUN ?
Quelques mois auparavant, j’avais planché sur Tout ce qui est solide se volatilise du philosophe Marshall Berman.

Un grand moderniste, le poète et critique mexicain, Octavio Paz, déplorait que « la modernité soit coupée du passé et lancer vers un futur toujours insaisissable, [qu’elle vive] au jour le jour. Elle ne peut faire retour à ses principes et recouvrer ses pouvoirs de rénovation. » Ce livre défend l’idée que les modernismes du passé peuvent nous redonner le sens de nos propres racines modernes, des racines qui remontent à 200 ans. Ils peuvent nous aider à relier nos vies à celles de millions de gens qui traversent le trauma de la modernisation à des milliers de kilomètres, dans des sociétés radicalement différentes de la nôtre – et avec des milliers de gens qui l’ont traversée il y a un siècle, voire plus. Ils peuvent éclairer les forces et besoins contradictoires qui nous inspirent et nous tourmentent : notre désir de nous enraciner dans un passé personnel et social stable et cohérent, et notre désir insatiable de croître –pas simplement de croissance économique, mais de croître en expérience, en plaisir, en savoir, sensibilité –, une croissance qui détruit à la fois les paysages physiques et sociaux de notre passé, et nos liens affectifs avec ces mondes perdus ; notre subordination éperdue aux groupes ethniques, nationaux, de classe et sexuels, dont nous attendons qu’ils nous confèrent une « identité » solide, et l’intériorisation de la vie quotidienne – de nos vêtements et articles ménagers, de nos livres et notre musique, de nos idées et nos fantasmes – qui disséminent nos identités dans le monde entier ; notre besoin de valeurs claires et sûres selon lesquelles vivre, et notre désir d’embrasser la vie et l’expérience modernes dont les possibilités illimitées anéantissent toutes les valeurs ; les forces sociales et politiques qui nous projettent dans d’explosifs conflits avec d’autres gens et d’autres peuples, alors même que nous développons une sensibilité et une empathie plus profondes à l’endroit de nos ennemis jurés et en venons à prendre conscience, souvent trop tard, qu’ils ne sont pas, après tout, si différents de nous. De telles expériences nous unissent au monde moderne du XIXe siècle : un monde où, comme le dit Marx, « chaque chose paraît grosse de son contraire » et « tout ce qui est solide se volatilise » ; un monde où, comme le dit Nietzsche, « le danger se présente, le père de la morale, le grand danger, c’est toi transporté dans l’individu, dans le proche et dans l’ami, dans la rue, dans son propre enfant, dans son propre cœur, dans tout ce qui est le plus propre et le plus mystérieux en fait des désirs et de volonté. »


En juin dernier, Génie pour débuter, c’était la force vitale, version féminine, et le désir de patauger dans ma mémoire, et tenter d’en extraire, sans hiérarchie esthétique, une poétique de l’expérience.

@sara — Texte relu pour t’en parler : mes squelettes d’enfance s’étalent comme de la marmelade. Ça colle sous mes yeux — les pieds de l’âme.
10 mois plus tard, le texte est bon à reprendre totalement. Ce qui semble « parler vrai » c’est-à-dire parle sans moi, tient seulement en quelques lignes :

Sa mère, fille de l’Assistance publique, a l’âge d’avoir connu le lavoir, la brosse de chiendent, la lavande et les cendres, les reins cassés, les mains raidies, les draps épais qu’on trille et tord avant de les offrir au vent.
Sa mère ne met jamais de vernis, ses mains sont des hommes. C’est par elles, les « noueuses », les « laborieuses », qu’on gagne si ce n’est du respect au moins l’illusion d’être digne.




Moral lessivé / LA CARNE a juste envie d’un bain de pied.




27 MARS — EN ECHO
Entretien Jean Genet — Bertrand Poirot-Delpech, 1982

(extrait)

Comment expliquez-vous que, au lieu d’écrire l’argot ou d’inventer une langue, vous vous soyez coulé dans la langue de l’ennemi, c’est-à-dire le beau langage, celui de l’autorité et du pouvoir. Vous avez finalement écrit la langue de Gouraud ?
Je ne suis pas très sûr que Gouraud ait écrit ma langue. Mais enfin, vous avez raison, il fallait d’abord séduire ceux dont vous parlez, ce à quoi vous appartenez sans doute, l’intelligentsia française.
Vous avez séduit avec la langue qu’on dit classique, une langue que vous n’avez pas bousculée. Vous vous en êtes servi comme elle vous arrivait. Et d’abord. qui vous a appris à écrire le français si correctement ?
La grammaire.
Mais il y a eu un moment à l’école où on vous a donné le goût du bien-écrire ? A Mettray ?
Je ne suis pas sûr que ce soit vraiment là. Vous me reprochez d’écrire en bon français ? Premièrement, ce que j’avais à dire à l’ennemi, il fallait le dire dans sa langue, pas dans la langue étrangère qu’aurait été l’argot. Seul un Céline pouvait le faire. Il fallait un docteur, médecin des pauvres, pour oser écrire l’argot. Lui, il a pu changer le français bien correct de sa première thèse de médecine en un argot, avec des points de suspension, etc. Le détenu que j’étais ne pouvait pas faire ça, il fallait que je m’adresse, dans sa langue justement, au tortionnaire. Que cette langue ait été plus ou moins émaillée de mots d’argot n’enlève rien à sa syntaxe. Si j’ai été séduit, parce que je l’ai été, par la langue, c’est pas à l’école, c’est vers l’âge de quinze ans, à Mettray, quand on m’a donné, probablement par hasard, les sonnets de Ronsard. J’ai été ébloui. Il fallait être entendu de Ronsard. Ronsard n’aurait pas supporté l’argot... Ce que j’avais à dire était tel, témoignait de tellement de souffrances, que je devais utiliser cette langue-là.

@sara — Comment faire quand l’ennemi est en soi ?

29 avril 2021
T T+

[1Yahoo ! Babel Fish était un traducteur automatique distribué et maintenu sur le Web par Yahoo !. Son nom est un hommage au poisson Babel présent dans Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams. Babel Fish est maintenant connu en tant que Bing Translator.

[2Suis fatiguée de tout ce qui m’est revenu sans revenir vraiment. Voilà. Démonstration. Il y a des manques qui ne s’arrachent pas.

[3Comment le souffle parmi tant de veines et d’artères ?
Comment ne pas trébucher sur nos yeux, ces deux cailloux ?
Pourquoi « s’enfonce toujours dans la nuit », pas dans le jour ?

[4Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme.