Coquelicots, midi. Médée médite

Photographie Lynne Cohen,
exposition à La Rochelle, Chapelle des Dames Blanches.
« 6 émissaires. Québec réinventée par la photographie actuelle »


Table de travail

Site de l’artiste LYNNE COHEN

Pascal Quignard, Medea, Éditions Ritournelles, mars 2011 ;
avec une postface de Marie-Laure Picot : « La Rêveuse ».

Pascal Quignard a écrit Medea à l’occasion de sa rencontre le 27 novembre 2010 avec Carlotta Ikeda dans le cadre du Festival Ritournelles.

Le texte d’ Angèle Paoli consacré à cette publication.

Le jeudi 17 mars 2010 l’association Permanences de la littérature, accueillie par La Maison Cantonale de Bordeaux-Bastide avait organisé une « conférence parlée » autour de la traduction en poésie, avec les poètes Pierre Alferi, Éric Clémens, Emmanuel Hocquard, Christian Prigent, Pascal Quignard − et l’actrice Venda Benes −, et plus particulièrement relativement à la traduction plurielle du poème de Pascal Quignard « Inter aerias fagos » écrit en latin, publié sous le titre Inter par les éditions Argol. La soirée du 17 mars fut consacrée à la lecture des sept poèmes écrits par Pierre Alferi, Éric Clémens, Michel Deguy, Bénédicte Gorrillot, Emmanuel Hocquard, Christian Prigent, Jude Stéfan à partir du poème de Pascal Quignard.

Emmanuel Hocquard, LES COQUELICOTS Une Grammaire de Tanger III, centre international de poésie de Marseille (cipM), collection « Le Refuge en Méditerranée », 2011 (sans pagination).

Le site du Centre International de Poésie de Marseille

LES COQUELICOTS Une grammaire de Tanger III


Le béquet n° 11 aborde la question des rapports que le texte et l’image n’entretiennent pas.
[Cf. Pascal Quignard, « Sur les rapports que le texte et l’image n’entretiennent pas », Petits traités I et Emmanuel Hocquard, « Retour sur image », Coquelicots, cipM, op. cité.]

Remarques

Les trois phrases écrites en capitales ci-dessous sont des citations de :

– Euripide, Médée, Anthologie sous la direction de Jacqueline de Romilly, Bayard, 2003, p. 293.
– Pascal Quignard, Medea, Éditions Ritournelles, 2011, p. 14.
– Emmanuel Hocquard, Les Coquelicots (une Grammaire de Tanger III), cipM, 2011, (op. cité sans pagination, in Retour sur image).

Autres photographies de Lynne Cohen citées dans les chroniques
« regarder infinitif pluriel » :
http://remue.net/spip.php?rubrique237
http://remue.net/spip.php?article3344
http://remue.net/spip.php?article2532

Du 14 mai au 11 juin Art45 présente des photographies récentes de Lynne Cohen. La majorité de ces photographies couleur seront exposées dans le cadre de l’exposition “Real Venice”, du 4 juin au 30 septembre 2011, à la basilique San Giorgio Maggiore à Venise, dans le cadre de la Biennale.

Figure marquante de la photographie canadienne, Lynne Cohen reçoit en 2005, le prix du Gouverneur général en arts visuels et arts médiatiques. En 2001, le Musée des beaux-arts du Canada organise une importante exposition de son travail et réitère la place prépondérante qu’occupe l’artiste sur la scène nationale et internationale. Son travail fut décrit comme étant un « commentaire puissant et visuellement renversant sur la vie aux XXe et XXI e siècles » (Ann Thomas, Musée des beaux-arts du Canada). D’origine américaine, elle vit et travaille présentement à Montréal.
Le vernissage Art45 a lieu ce samedi 14 mai à 15h en présence de l’artiste.

L’œuvre de Lynne Cohen sera présente aux Rencontres d’Arles 2011

Reconnaissances à Lynne Cohen

« Rends-les-moi ! » ordonne PIERRE BEQUET. La femme coupe le lien entre le texte et l’image. Ils tombent dans l’océan. Noyés dans l’écume, ils n’ont plus de rapports. Les espaces ne communiquent pas. L’image flotte sens dessus dessous du langage.

ELLE EST TERRIBLE ET MALAISÉE A GUÉRIR, LA COLÈRE QUI MET AUX PRISES DES AMIS EN QUERELLE

Le problème c’est l’embrun des significations. Le bateau a pour nom Argô. L’homme dressé, très grand, couvert d’une peau de panthère, s’appelle Iasôn. La femme dont je tombe tombe amoureuse. Quelque chose reste à élucider.

C’est un début d’été, il est midi. Cela règle le problème. Mais en parties seulement.

EN GREC LES MEDEA, CE SONT LES TESTICULES

Plus le langage détourne les définitions, plus l’image s’accroche à lui pour ne pas sombrer davantage. À vouloir empêcher le naufrage, elle le provoque. La catastrophe mélange tout. Seule émerge une altération. Des coquelicots comme des pièces sur un échiquier.

[Quand l’image est vue, le texte n’est pas lu. Quand le texte est lu, l’image n’est pas vue. Ces deux media demeurent impénétrables l’un à l’autre.]
PIERRE BEQUET est un imagier.

La femme médite une légende mue par une chute d’eau à la surface d’une paroi courbe. La Rêveuse écrit avec les mots des autres. C’est une amie de la volupté. Elle joue une « suitte » qui comporte douze danses très particulières.

IMAGE EST D’ABORD UN MOT DE L’ENFANCE

Comme la viole tombe PIERRE BEQUET, la femme le met en garde :

« Attention, l’autre côté est blanc. »

13 mai 2011
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