Les béquets
de Michelle Grangaud (P.O.L. 2010.)
« Le magnifique dictionnaire historique d’Alain Rey, paru en 1998, est la base sur laquelle l’ensemble du travail présenté ici a pu être réalisé. Il se trouve que ce qu’en langage oulipien nous nommons les bimots (substantif + adjectif) sont très présents, dans ce dictionnaire, datés, et en quantité suffisante pour qu’il soit possible d’en tirer des poèmes en forme de Morale élémentaire, forme inventée par Raymond Queneau dans les dernières années de sa vie, et forme uniquement visuelle, qui peut donc, ici, se passer d’une définition. Forme conçue pour la lecture silencieuse (les yeux seuls, avec le secours éventuel de l’oreille interne), lecture plus recueillie que l’autre. »
Michelle Grangaud
Les temps traversés
P.O.L. 2010, Présentation , pp. 7-8.
[Lire l’ensemble du texte.]
BECQUET n.m. (2e moitié du XIII e s.), réfection sur bec de l’ancienne forme bechez (v.1170), signifiant “petit bec” ; il demeure vivant dans quelques emplois analogiques, fournissant un nom du brochet (1250-1300) et quelquefois du saumon, puis désignant un objet pointu.
Béchet (1808), puis becquet, désigne en imprimerie un petit morceau de papier portant une correction, puis (av.1850) un fragment de scène ajouté pendant les répétitions à une scène de théâtre.
On écrit parfois béquet.
Alain Rey, LE ROBERT Dictionnaire historique de la langue française, 1998, tome I, p. 363.
[Je souligne.]