Kiem Pham Van

Kiem Pham Van (premier en partant de la droite) au camp de Louargat (Côtes d’Armor) en 1941.
© Kiem Pham Van

Au moment où commençait ma résidence au musée de la Résistance nationale, où nous nous proposions de collecter des témoignages de soldats « indigènes » qui avaient été prisonniers de guerre durant la Seconde Guerre mondiale, paraissait aux éditions de La Découverte un livre de Mme Armelle Mabon intitulé Prisonniers de guerre « indigènes » - visages oubliés de la France occupée.
J’ai écrit à Mme Armelle Mabon, qui m’a mis en contact avec Monique Pham Van, la fille de Kiem Pham Van. J’ai ainsi pu rencontrer par trois fois Kiem Pham Van et son épouse Denise.

Kiem Pham Van a retracé pour nous le récit de sa vie : sa jeunesse au Vietnam, son engagement aux côtés de la France en 1939, son voyage jusqu’à Marseille, sa campagne, aussi brève que celle de la Nation, sa captivité, à Trèves en Allemagne, puis à Amboise en France, en Bretagne, à Dôle, où il rencontre Denise, son évasion, ses tribulations ferroviaires jusqu’à Paris, son nouvel engagement dans l’armée aussitôt Paris libéré, son choix de quitter l’armée quand la guerre au Vietnam commence…
Nous vous laissons découvrir, au fil de sa voix, cette personnalité si résiliente, son courage, son humour, son refus de juger quiconque.

Kiem Pham Van a été promu chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur à Pâques 2014. La cérémonie de remise de ses insignes s’est déroulée le dimanche 31 août.

Cet enregistrement a été effectué grâce à une bourse de création Brouillon d’un rêve de la Scam.

Xavier Bazot