Å’uvres vives [et multiples]

« Je ne suis jamais venue àDieppe, je me le répète, je n’y crois pas, jamais jamais venue àDieppe. Et ce n’est qu’àla faveur d’un détour par le Boulevard de la Mer coïncidant avec un des éléments de ma rêverie, que ressurgit une partie de mon histoire avec E., me rappelant Dieppe, l’enfance et l’adolescence d’E. àDieppe, recevant ànouveau les baisers d’E. 15 ans plus tôt, reconnaissant la ville qui n’a plus rien des villes qu’on situe aisément sur une carte sans même les avoir approchées.  »(Laurence Werner David, Dieppe)

Les œuvres vives, m’apprend ce site, ce sont les parties d’un navire situées au-dessous de la ligne de flottaison des navires.

Beau titre que celui-ci, pour un bien beau projet - de collection et de voyage. Ce plasticien, Vincent Leray, a invité, séparément – et par ce projet les a unis, unis àdécrire des endroits si seuls, si loin (les ports) et si communs – 47 artistes et écrivains (parmi lesquel Olivia Rosenthal, Frédéric Laé, Jean-Marie Barnaud, Éric Pessan...) pour écrire les escales d’un voyage imaginaire qu’il décrit ainsi :

Œuvres Vives se définit comme un tour du monde àbord d’un voilier imaginaire sillonnant les océans du globe selon un axe nord-sud, reliant Dunkerque – La Réunion par les voies navigables du réseau Internet. Les 47 escales qui constituent ce programme de navigation sont déterminées d’après l’implantation géographique des 47 quartiers maritimes français installés le long du littoral.
Si les origines du projet s’inscrivent dans un vocabulaire plastique, un prolongement de l’œuvre s’associe aux langages de la littérature. Ce corpus littéraire consiste àréunir un équipage de 47 voyageurs - écrivains, poètes, artistes, critiques d’art – àconstruire un récit autour d’un port d’escale. Chaque participant qui embarque virtuellement choisi une destination ainsi qu’un traitement littéraire qui lui convient.

C’est àlire et voir ici

Guénaë l Boutouillet.

4 mars 2010
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