Polaroïd 6 : Hélène Frappat & Vannina Bernard-Leoni
Je me doutais bien que l’effet « drôles de dames » serait perceptible, ou, pour le dire sans référence pop et générationnelle, que la diversité de nos physiques serait au centre de l’attention, puisque nous sommes censées être reliées par une même origine géographique… et ça n’a pas manqué. Une façon de rapidement se débarrasser des clichés. En effet, l’île aime bien les variations chromatiques, de la blondeur d’Hélène Frappat, au châtain roux de Vannina Bernard-Leoni, jusqu’à mon brun plus typique ; des yeux bleus, bleu vert, noirs. La lumière qui floute les contours traduit bien l’intensité de cette première Stonda Corsa, la photo semble presque passée à l’eau du fleuve dont parle Hélène Frappat dans son livre N’oublie pas de respirer. Sur la table sont sagement rangés des numéros de Fora ! la revue de Vannina Bernard-Leoni, d’A Piazzetta mais aussi le coffret d’insultes et malédictions corses, « Ghjastemme corse » réalisé par Le Tampographe Sardon… une heure plus tard, ce sera davantage la pagaille, avec des insultes tamponnées un peu partout et de grands rires.