Raffut de Philippe de Jonkheere
Nous avions déjà écrit notre admiration au sujet du précédent livre de Philippe de Jonkheere Une fuite en Egypte paru aux éditions Inculte.
En attendant d’en parler plus avant, quel plaisir que d’annoncer la parution d’un nouveau livre de Philippe de Jonkheere. Il s’intitule Raffut. Il vient de paraître aux éditions Inculte.
Voici d’abord la quatrième de couverture :
En fiction, singulièrement cinématographique, l’intrigue avance avec des bottes de sept lieues. Quand les faits réels, eux, bien souvent se développent à une vitesse qui n’est pas perceptible à l’œil nu.
En rentrant du travail, un père qui élève seul ses trois enfants apprend qu’Émile, son fils autiste, est à l’hôpital après avoir été frappé à un arrêt de bus. Que lui est-il vraiment arrivé ? A-t-il pu provoquer la violence dont il a été victime ? Et comment réagir face à cette épreuve qui vient chambouler la vie ordinaire d’une famille ?
Dans ce roman autobiographique, dont le récit se concentre sur une seule semaine, Philippe De Jonckheere relate la façon dont, peu à peu, le déroulement des faits se reconstitue, et suit l’imbroglio des diverses procédures qu’il doit accomplir jusqu’à la confrontation au tribunal lors du procès en comparution immédiate intenté au jeune agresseur d’Émile.
Il décrit aussi les affres et les questionnements qui l’habitent, les sentiments qui l’étreignent et qui évoluent, passant de la colère à l’empathie, de l’appréhension à l’indulgence, en essayant toujours de mettre de côté ses a priori pour comprendre où se situe la complexe vérité des paroles, des actes, et de leur incidence. À commencer par celle du « raffut », ce geste du rugby, sport que pratique Émile, et qui a son importance dans la dispute entre les jeunes garçons.
Porté par une grande élégance stylistique, irrigué par une douceur et un humour subtils, ce livre profondément humaniste raconte l’histoire d’un cas de conscience, dans ce qu’il a de plus universel.
Mathieu Larnaudie me pardonnera sans doute de le citer en conclusion car je partage le même avis et sentiment : « une oeuvre est là, en train de s’écrire. »
N’attendez pas, allez le lire !