"Notre rencontre avec la musique classique"

Notre rencontre avec la musique classique

Un concert de l’Orchestre National de France àla Maison de la Radio

En tant qu’élèves de l’atelier d’écriture du collège Elsa-Triolet, dont le thème est la musique, nous avons eu l’opportunité de rencontrer un trompettiste de l’orchestre, Grégoire Méa. Il est venu nous voir au collège en novembre et c’était pour nous très intéressant et instructif car il nous a expliqué le fonctionnement de son instrument et il nous a familiarisés avec la vie d’un orchestre (combien il y a de musiciens, la fréquence des répétitions, la pratique pour garder un niveau excellent…).

Jeudi 2 décembre, il nous a accueillis àla Maison de la Radio. Nous avons pris une photo avec lui et lui avons donné la lettre que nous lui avions écrite pour le remercier de sa venue dans notre atelier d’écriture. Il nous a expliqué que le chef d’orchestre était un jeune et beau et qu’il ne fallait pas applaudir entre les mouvements, pour ne pas interrompre et perturber la globalité du morceau (concerto). Pour la plupart d’entre nous, c’était notre premier concert de musique classique. On a beaucoup aimé venir en groupe, et comme notre projet d’écriture porte sur la musique, cette sortie nous a permis de nous faire notre propre avis sur un orchestre, la musique classique, les règles àrespecter.

Alors voici nos impressions :

La salle était grande et belle, nous étions en hauteur (mais on ne voyait pas toute la scène). C’était beau àvoir, en particulier les instruments. Les gestes des violonistes étaient coordonnés et fluides avec leurs archets. Le chef d’orchestre nous a fait penser àun sportif. Il s’appelait Lorenzo Viotti – et en effet il était beau. Au départ, quelques-unes d’entre nous (notre camarade garçon n’a pas pu venir) se sont ennuyées. D’autres ont trouvé le concerto pour violoncelle de Schumann mélodieux et berçant. La première partie était douce mais certaines ont été un peu déçues de la lenteur de l’œuvre. À la fin, le soliste, Edgar Moreau, est revenu sur scène et a joué seul, mais il n’a pas été très applaudi.

À l’entracte, nous sommes descendues au parterre pour voir les instruments de près. Ils sont vraiment gracieux. Nous avons remarqué l’orgue aussi, comme incrusté dans le mur. Nous avons vu Grégoire s’installer et mettre une sourdine dans sa trompette. Il a levé un peu la tête et regardé la salle, probablement pour voir où nous étions assises, ce qui nous a fait rire.

Pendant la deuxième partie (Quatuor pour piano et cordes n°1 de Brahms orchestré par Schönberg), pour nous concentrer, nous avons presque toutes eu le même réflexe de fixer un instrumentiste ou le chef d’orchestre. Quand on n’observe qu’une seule personne, on peut analyser tous ses mouvements. Nous avons aussi remarqué que les gens, dans la salle, étaient particulièrement concentrés et étaient agacés au moindre bruit. Cette deuxième partie du concert avait un rythme puissant et endiablé. Ça nous a réveillées. Malgré la chaleur dans la salle, nous avons beaucoup apprécié le concert. Le chef est revenu plusieurs fois sur scène pour être applaudi.

Nous sommes rentrées très excitées de ce concert, en parlant et riant fort. Le soir, certaines ont raconté leur soirée àleurs parents, d’autres se sont endormies d’un seul coup, épuisées. Avant de rentrer, nous avons revu Grégoire devant la Maison de la Radio pour lui dire au revoir et le féliciter.

Notre camarade qui n’était pas làa écouté le concert àla radio, car il était retransmis en direct sur France Musique.

On aimerait refaire une sortie. L’une de nous a dit, « Peut-être aller àl’Opéra  ».

Lettre pour Grégoire

Lundi 29 novembre 2021

Cher Grégoire,

Nous vous remercions d’avoir pris le temps de venir nous voir. C’était très instructif pour nous. Chacun de nous voudrait vous dire merci en quelques lignes :

Je n’étais pas làle 8 novembre, mais mes camarades m’ont raconté votre venue et cela m’a impressionnée qu’il y ait différents types de sourdines pour une trompette. Je regrette de ne pas avoir été làpour les entendre. (Léonie)

J’ai été impressionné par le prix de l’instrument. Mais un musicien professionnel doit avoir un instrument de qualité. Quand j’ai entendu que pour devenir un musicien professionnel, il fallait consacrer beaucoup de temps de sa vie àla musique, j’ai été subjugué. Et le nombre d’instrumentistes àl’orchestre est de 120, c’est gigantesque ! (Romain)

Le fait que vous ayez grandi entouré par la musique et que devenir trompettiste ait été votre ambition si tôt, ça m’a beaucoup impressionnée. Ça m’a étonnée qu’il n’y ait que 5 trompettistes dans un orchestre de 120 musiciens. Faire partie de l’Orchestre National de France, ce n’est pas rien. Vous avez un grand talent. L’improvisation de la fin m’a enchantée, j’ai toujours adoré la musique et j’ai hâte de vous entendre au concert. (Louane)

Ce qui m’a étonnée, c’est le nombre de candidats éliminés lors des concours. Au début, ils sont 70, et àla fin, il ne reste plus qu’une personne sélectionnée, c’est fou ! (Mélodie-Lou)

J’ai été étonnée par la difficulté de manier la trompette ainsi que par les sourdines pour changer les sons. Votre savoir est impressionnant. Le fait de jouer tous les jours, de s’entraîner encore et encore, je n’aurais pas imaginé ça. Et j’ai bien aimé quand vous avez parlé des déplacements àl’étranger avec 120 musiciens. Faire voyager les instruments et tout le matériel nécessaire pour représenter la France àl’étranger, c’est surréaliste. (Chloé)

Je trouve incroyable que la trompette, en fait, ce ne soit qu’un amplificateur. (Emma)

J’ai été impressionnée par votre talent, et par le fait que vous ayez consacré votre vie àvotre instrument. J’espère que vous nous enverrez encore au pays de la musique ! (Madalen).

Alors, encore merci ! C’était gentil d’avoir joué le Boléro et d’avoir improvisé pour nous, ça nous a beaucoup plu.

À jeudi ! Jouez bien !

Signé : le groupe de l’atelier d’écriture de Cécile … au CDI de la professeure Charamond … au collège Elsa-Triolet

15 décembre 2021
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