Sismo·paragraphe [06 05]
Le terrain est très pollué. Une gigantesque œuvre d’art permet aux visiteurs d’embraser tout le site et l’horizon. La structure du toit est indépendante. L’ensemble est d’une extraordinaire légèreté. On l’a pensé très en amont. C’est particulièrement adapté à une ville en expansion. Dans une ville moins riche, cela risque de devenir un lieu fantôme. Si vous êtes créatif, vous pouvez tout revisiter. Vous dites : il faut retenir les leçons. On en est encore loin. Et je pense qu’il faut être clair là-dessus, il y aura un retour. La question posée, c’est lequel. Qui sont les plus fragiles. Dans une certaine forme d’indifférence, nous avons eu des milliers de décès, et je pense que les gens l’ont parfaitement compris. Ils vont vivre, cet été. Quelle aventure. Quelle musique ça vous inspire ? Vous voulez réécouter le son avec nous ? Ah, la joie, la joie de tomber sur un mot qu’on ne connaît pas. Il faut éprouver, dans son mode de pensée et aussi dans son corps, l’expérience de l’étrangeté. Vous faites peur à tout le monde. Vous êtes difficile à évaluer. Au premier plan, des passants circulent, rendus flous par leur déplacement. Je passe ma vie à te retrouver. C’est ce qui me permet d’avoir tellement de solutions. Même dans l’absolu. On a des mecs avec des parcours tortueux, bizarres, tricheurs, voleurs, menteurs, je dis ça avec beaucoup d’affection. On verra. Il faut garder le rythme. Ne pas trop tirer sur la corde. Il y a des règles et c’est lui le shérif. Il a affronté des échecs, des refus, ce n’est plus le même. Le doute, ça vient après. On va écouter sa réaction. La perception est confuse, et le cerveau est mis à rude épreuve. On va avoir des sensations intéressantes, des sensations de pesanteur, des sensations de nausées mais pas longues, qui font que les gens se posent des questions. C’est éducatif, mais sympa. C’est fait pour que les gens comprennent comment les illusions fonctionnent. C’est comme une capsule témoin. On voit le premier paysage industriel du monde. Alors que les hommes travaillent dans les usines, les femmes travaillent dans des toilettes à l’extérieur de leurs maisons. Elles sont payées moins que les hommes, martelant jusqu’à cinq mille maillons par semaine pour être payées seulement cinq shillings. On les surnommait les esclaves blanches. Lassées de leur sort, elles ont attiré les yeux du monde entier en démontant leurs outils. Voici le bâtiment actuel, transporté brique par brique. Voilà le pouvoir des femmes. Voilà tout ce qui est sorti de terre, grâce au travail des ouvriers. Quand vous regardez, vous pouvez voir à quel point c’est étonnant. On voit à quel point tous ces spécimens sont beaux. Et ça continue. J’aime la forme. C’est beau parce qu’il y a tous ces motifs différents. Il y a ces bois pétrifiés, il y a ces pierres. Aujourd’hui nous en savons plus sur la façon dont ça s’est formé. C’est un peu un méli-mélo. Ça devait partir à la benne, mais j’ai dit non, non, surtout pas, et je l’ai récupéré. Quelquefois, on trouve de très grandes initiales gravées dessus. C’est difficile de savoir si ce sont les initiales du fabricant ou celles du propriétaire. On l’a réparé régulièrement, notamment là où les vers ont creusé leur chemin. C’est probablement une triste réflexion. Néanmoins, il y a un mot qui résume bien cela, le mot magique, vous ne trouvez pas ?
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mode d’emploi d’un sismo·paragraphe