entretien avec Olivier Py: |
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Cet entretien a été réalisé en 1996 pour
la revue Gare à la nuit, par Agnès Troly et Dominique Dussidour. |
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Olivier Py aime les formes théâtrales
longues. La
Servante,
Histoire sans fin dure vingt-quatre heures. Créée au festival
d’Avignon 1995 pour sept représentations, durant sept jours
et sept nuits la scène et le sous-sol du gymnase Aubanel ont résonné de
cette langue poétique forte, urgente, nécessaire qui brasse
des destinées, des histoires, des guerres et des paix, des recherches
du temps et de l’amour, des rencontres, des hasards merveilleux et
des circonstances obscures. |
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Le plaisir de la nuit c’était la nuit elle-même parce que je vivais dans un jardin et que ce jardin était en Provence. C’était une nuit exceptionnelle, une chose à laquelle je reviens tout le temps, dont je parle tout le temps. La nuit provençale est une expérience à soi toute seule. Olivier Py.
La nuit est un plaisir particulier
? C’est la nuit dans
le jardin de ton enfance… Seul ? Dans cette nuit-là y
avait-il des gens que tu pouvais rencontrer ? Qu’est-ce qui est important : la rencontre ou la
perte d’identité ? La mort est-elle également
un lieu de perte d’identité ? N’y a-t-il pas aussi
une joie de la nuit ? As-tu la sensation que
l’écriture
a quelque chose à voir
avec l’inscription sur la terre à la place des pieds nus posés
sur le sol ? Ne peut-il exister une
gaieté du
savoir ? Qu’entends-tu
par « bénédiction » ? Ca
ne désespère pas ? Il
faut également une détermination très forte ? Tu dois la sauver du jour ? C’est le jeu du jour
? C’est sauver
son âme de son vivant ? Entretien avec Agnès Troly et Dominique
Dussidour, |