Claude Favre | l’atelier du pneu .1.

Entre les mains je tiens, mais est-ce tenir, n’est-ce pas plutôt être tiré, saisi aux poignets et emmené vers ?... je suis emmené par l’atelier du pneu .1. de Claude Favre paru dans la revue “22(M)dP”, collection les Hors-Séries du 22. Je me souviens de la lecture de Claude Favre cet été lors de la nuit remue, de la puissance sur le fil, de la danse aux rasoirs. Je me souviens du silence une fois dite la dernière phrase, de l’ouverture béante au-dessus de laquelle flottait toute la salle. Rien ne s’est reposé depuis, on attend simplement la prochaine fois, pour que reprenne ce qui ne s’est pas arrêté…

 

[…]
… ce qui semble un son nous est 2 graphes : o + u, ce qui semble écrit peut ne plus l’être

… ce qui semble un tigre on peut l’appeler un chat, ce qui semble gueule n’est peut-être qu’absence

… ce qui semble apparaître ne réveille pas les morts, un héritage semble un affront

… ce qui semble articulé n’est qu’un souffle, qui semble vie n’est qu’illusion

[…]

 

A noter également : une note sur ce texte est parue dans le CCP (cahier critique de poésie du cipM N°17) par Dorothé Volut.

3 mai 2007
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